La CSTM fête ses 50 ans de combat à Fort-de-France

Par 16/02/2025 - 14:54

La Centrale syndicale des travailleurs martiniquais (CSTM), premier syndicat indépendant martiniquais, a fêté ses 50 ans, ce samedi (15 février), à Fort-de-France. Elle entend poursuivre la lutte.

    La CSTM fête ses 50 ans de combat à Fort-de-France
@Mildrey Mergirie-Adele

Une quarantaine de personnes étaient au rendez-vous, ce samedi (15 février), à la Maison de syndicats de Fort-de-France, pour assister à la conférence-débat des 50 ans de la Centrale syndicale des travailleurs martiniquais (CSTM).

Créée le 14 février 1975, elle est le premier syndicat indépendant martiniquais. 

Echanges et prises de parole

Au programme, des échanges avec le public et des prises de paroles successives des différents membres de l’ancien et de l’actuel bureau, ainsi que des membres fondateurs. 

Un moment riche en partage orchestré par Bertrand Cambusy, ancien secrétaire général du syndicat, mais aussi l'occasion de revenir sur les temps forts de l'organisation syndicale. 

« Il faut transmettre »

Pour Anne Love Anery, secrétaire général de la CSTM, ces commémorations sont importantes pour le devoir de mémoire du syndicat :

C’est une façon aussi de rappeler un peu l'histoire. Les gens des fois ont tendance à, je ne vais pas dire oublier, mais à mettre un peu de côté les moments difficiles. C'est toujours bon de rappeler à la génération qui arrive. Il faut transmettre, conscientiser. Il est intéressant que les gens connaissent un peu leur histoire.

CSTM 50 ANS 2.

Pour en finir avec le colonialisme syndical

Max Maurice Vadlon, retraité et membre fondateur du syndicat, les raisons qui ont conduit à sa formation :  

C'était un syndicat original dans la mesure où il ne dépendait d'aucun syndicat français et d'aucune centrale française. C'est un syndicat indépendant et martiniquais. C'était ça l'important. Et aussi, le syndicat mettait la défense du salaire, la défense du salarié, la défense de la gestion du travail… au même niveau que la dignité. La dignité passait avant même. Il fallait toujours qu'on se souvienne, nous sommes Martiniquais et nous devons rester en Martiniquais, parce que nous ne voulions plus rester dans ce qu'on appelait le colonialisme syndical. premièrement. Imaginez, les centrales syndicales en France disaient on va faire grève en France de telle date. Les syndicats ici suivaient, sans concertation, sans rien. Et des fois, même, sans que les problèmes locaux ne soient évoqués. C'était un contresens. Donc, il a fallu absolument cette voix authentique qu'a été la CSTM.

Poursuivre la lutte

En ce qui concerne l’avenir, les projets de la CSTM sont déjà bien définis : poursuivre la lutte, comme le confie Anne-Love Anery :

On garde toujours notre directive, notre façon de marquer notre empreinte. La CSTM est là pour défendre les intérêts des travailleurs. Nous sommes toujours prêts à partir au combat, à défendre les droits des travailleurs.


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