Cinq choses à savoir sur les Pitons du Nord et la Montagne Pelée à l'Unesco
Avec la Montagne Pelée et les Pitons du Nord, la Martinique dispose d’un bien exceptionnel, présenté par la France au Patrimoine mondial de l’Unesco. Voici 5 choses à savoir sur la candidature des « volcans et forêts de la Montagne Pelée des pitons du Nord », examinée à Riyad (Arabie saoudite), ce dimanche 17 septembre.
1/ Plus de la moitié des communes concernées
Près de 14 000 hectares, 19 communes allant du Lorrain au Prêcheur en passant par Fort-de-France, le Morne-Vert, le Carbet ou encore Saint-Pierre et le Morne-Rouge sont concernées par cette démarche. C’est 12% du territoire martiniquais qui abrite les massifs volcaniques de la Montagne Pelée et des Pitons du Nord.
143 000 Martiniquais habitent cette région. Soit 40% de la population.
2/ Une géologie exceptionnelle
Ce patrimoine est unique par son exception géologique et biologique. C’est ce qu’avancent les partisans de l’inscription de ce territoire à l’UNESCO. Et c’est vrai. Comme les Pitons du Nord par exemple.
Ils sont représentatifs d’un phénomène exceptionnel visible seulement à deux endroits dans le monde : l’émergence de lave très épaisse suite à l’effondrement du côté ouest du volcan « Carbet Ancien ».
C’est en Martinique que ces restes d’un dôme de lave sont les plus nombreux et les plus hauts du monde. Sur les 13 « Pitons du Carbet », 12 sont dans le périmètre.
Bien sûr, il y a aussi la Montagne Pelée. Les éruptions de 1902 ont donné leur nom au volcanisme péléen. Le terme de « nuée ardente » est apparu après l’observation de ces explosions.
Les deux massifs volcaniques abritent 6 types de forêt particulièrement bien conservées et bon nombre d’espèces endémiques à la Martinique.
3/ Un atout économique et de préservation
L’objectif de l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO est simple : faire connaître et protéger les sites que l’organisation considère comme exceptionnels.
C’est aussi un atout touristique. Le nombre de visiteurs pourrait augmenter de 30 à 40% si les Montagnes du Nord de la Martinique figuraient sur cette liste.
Nos voisins de Sainte-Lucie et de la Dominique ont eux aussi fait inscrire leurs pitons au patrimoine mondial. Ce qui participe à renforcer la notoriété de ces destinations
Attention : les États qui présentent la candidature d’un site s’engage,t à le conserver, le gérer et le transmettre aux générations futures. Avec l’appui de l’UNESCO.
4/ Une longue procédure
12 ans de travail. Affiner le projet, le perfectionner, le soumettre aux instances nationales. C’est qu’il a fallu à la Martinique pour s’approcher de l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’aventure a débuté en 2011 et s’est soldée par deux échecs en 2019 et 2020. La France a fini par accepter de présenter la candidature martiniquaise à partir de janvier 2021.
La guerre en Ukraine a repoussé d’un an la décision du comité du patrimoine mondial. Notre territoire sera fixé sur son sort, ce mois de septembre à Ryad en Arabie Saoudite.
5/ Un troisième label
La Martinique dispose déjà de deux labels UNESCO. En 2020, la yole ronde a été inscrite au registre « des bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine immatériel » de l’organisme culturel de l’ONU.
Quelques mois plus tard, en 2021, la Martinique devenait une réserve de biosphère de l’UNESCO. Il en existe 748 réparties dans 134 pays à travers le monde.
À noter que pour le moment, la liste du patrimoine mondial regroupe 1157 biens dont 218 naturels.