Absence de travaux dans les collèges et lycées pendant les vacances : la CTM réagit
Face à l’inquiétude des professionnels du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) et des parents d’élèves, la Collectivité Territoriale de Martinique explique avoir décidé de lisser les travaux sur toute l’année et que 19 millions d’euros de travaux ont déjà été engagés en 2023.
Les professionnels du BTP ont exprimé leurs inquiétudes ce lundi 28 août sur RCI. Les parents d’élèves disaient également regretter le manque de travaux dans les collèges et lycées à l’occasion des grandes vacances.
Sollicitée à plusieurs reprises, la CTM a d’abord réagi par un communiqué dans la soirée. Et ce matin, Fernand Odonnat, conseiller territorial et président de la commission Grands Travaux et Infrastructures, invité du journal de 7h, a tenu à apporter des précisions.
Il assure que « tout est fait pour que cette rentrée se passe dans les meilleures conditions ». 350 chantiers pour 68 établissements ont été lancés.
Il reconnaît, en revanche, que les travaux ont été beaucoup moins nombreux en juillet et août. Cela répond à un « changement de stratégie » selon lui.
Il a été décidé de lisser la commande publique sur toute l’année pour éviter le goulot d’étranglement des grandes vacances. Nous nous sommes aperçus que les entreprises étaient aussi moins disponibles en juillet et août. Donc, oui, mécaniquement, il y a moins de travaux. En revanche, les travaux que l’on ne peut faire qu’en site inoccupé se font. Il y a des lycées où il y a des travaux pendant ces grandes vacances
Il indique que 19 millions d’euros ont été engagés en 2023 pour la partie collège, lycée (rénovation, désamiantage, petit confortement parasismique, remplacement d’infrastructures…). Et que, plus globalement, c’est une enveloppe de 157 millions d’euros qui est allouée au secteur du BTP.
Une « difficulté » sur les délais de paiements
Pour Fernand Odonnat, les lycées, dont la plupart des bâtiments sont vieillissants, font l’objet d’une attention et d’un entretien de tous les instants. Des reconstructions de collèges ont été actées au Carbet, à Dillon, au Morne-Rouge, au Lamentin ou encore au Vauclin mais les procédures « prennent du temps ».
Interrogé sur les délais de paiement, dont la longueur est régulièrement dénoncée par les entreprises, l’élu n’a pas caché une « difficulté ».
Actuellement, sur les 19 millions alloués aux établissements scolaires, seul un tiers a pu être réglé. « Des dispositions sont en train d’être prises pour mettre à disposition du personnel » afin d’aider le service à « liquider les mandats ». « À très courte échéance, la situation sera régularisée ».
Sans chercher d’excuses, il précise que la cyberattaque qu'a subie la CTM a aussi considérablement ralenti les choses. Chaque mois, ce sont 4000 mandats quoi ont dû être traités à la main.
4500 postes impactés par une attaque de cette ampleur, on n’en sort pas du jour au lendemain mais nous sommes en train d’en sortir