En Martinique, Jean-François Carenco annonce 4 nouvelles mesures face au chlordécone
Cet après-midi (27 juin), le Ministre délégué chargé des Outre-mer Jean-François Carenco est arrivé en Martinique. Cette visite est motivée par la proposition de mesures visant à lutter contre la pollution au chlordécone.
D’abord en Martinique, puis en Guadeloupe dès demain, Jean-François Carenco effectue un déplacement essentiellement à la lutte contre la pollution due au chlordécone.
Quatre nouvelles mesures prises en charge par l’État ont donc été annoncé.
Tout d'abord, une aide sera accordée aux éleveurs de bovins touchés par la pollution provoquée par le pesticide.Puis, une prise en charge du surcoût du traitement de l’eau potable est prévue. Ajouté à cela une aide financière pour les pêcheurs ainsi qu'un effort redoublé sur la recherche et l’innovation dans tous les domaines affectés.
Tensions liées à la présidence du Grand port Maritime
Reçu à son arrivée par le Président du Conseil Exécutif de la CTM, le Ministre n’a pas manqué d’être interpellé sur la question de l’élection hier de Philippe Jock à la Présidence du Conseil de Surveillance du Grand port Maritime de la Martinique.
En effet, Serge Letchimy a exprimé son indignation de voir, qu’une fois de plus, la Collectivité Territoriale restait une voix minoritaire dans la gestion d’un outil capital pour l’économie martiniquaise :
Nous sommes les premiers financeurs du port et on a un ou deux représentants à la marche. Vous vous permettez de dire, vous choisissez le président ? Pourquoi vous ne l'avez pas choisi en Guadeloupe ? Pourquoi vous ne l'avez pas choisi à La Réunion ? Non, le port ne sera pas privatisé et le port doit jouer un rôle de transformation de l'économie locale. Si on n'a pas compris ça, on est véritablement dans une situation où rien ne changera. C'est la porte d'entrée de l'économie locale. Si on ne maîtrise pas ça, c'est foutu. Précisions sur la possibilité de démissionner dans les activités du port. Si jamais on n'inscrit pas au CIOM, c'est-à-dire début juillet, la réforme structurelle de la gouvernance du port, ça ne sert à rien d'être des spectateurs au port d'orientation qui ne correspond pas du tout aux intérêts du peuple Martinique.
Face aux menaces brandies par le Président du Conseil Exécutif, le ministre chargé des outre-mer a tenu à rester très prudent.
Jean-François Carenco se dit tout de même lui aussi concerné par le développement du Port :
C'est un vrai sujet qui s'est posé. On va voir comment ça se passe. Il y a une chose qui m'importe, c'est le développement du port au profit de l'intérêt général. C'est ça qui m'intéresse. C'est la zone Franche, c'est des liaisons meilleures, c'est du travail pour les salariés du port, pour des sociétés autour du port [...] J'ai échangé avec le Président là-dessus. Évidemment que je ne suis pas pour la privatisation du port. Je rappelle, c'est un établissement public de l'État. Le statut, c'est un port d'État. Après, savoir qui est président, c'est un autre sujet.