Des nouvelles toilettes publiques à Fort-de-France pour un centre-ville plus propre
Didier Laguerre, maire de Fort-de-France, Nicolas Gauvin et André Poidevain, respectivement directeur général délégué et président de la SOAME ont présenté les nouveaux sanitaires automatiques, les latrines ainsi que les rénovations réalisées.
« Offrir un service d’équipement en sanitaire et latrine publique à l’ensemble des gens qui fréquente le centre-ville, Foyalais comme visiteurs martiniquais et les touristes », tel était l’objectif de la Société d'aménagement et d’équipements (SOAME), principale collaboratrice dans la mise en place du projet, explique Nicolas Gauvin.
À l’issue de trois ans de travaux et 1,5 million d’euros d’investissement, neuf installations voient le jour au centre-ville de Fort-de-France, pratiquement toutes adaptées aux personnes à mobilité réduite.
Sanitaires nouvelle génération
Les sanitaires se trouvent à l’hôtel de ville, à la place de l’enregistrement, à la rue José Marti. Les deux déjà présents sur la Savane ont été rénovés et deux nouveaux ont été construits à la place Paulette Nardal et au bord de mer. Les deux latrines, elles, sont situées sur le parking de la Pointe Simon et le marché Lafcadio Hearn. Des points stratégiques, fortement fréquentés par la population et qui nécessitent donc un équipement adéquat.
« Ça doit nous permettre d’apporter une réponse aux attentes des Foylaises et des Foyalais et d’améliorer l’attractivité et le confort de la ville de Fort-de-France », explique le maire de Fort-de-France.
Disponibles pour la plupart 24h sur 24h, les sanitaires ont été modernisés pour offrir un meilleur service. « Il y a trois sanitaires qui ne sont pas BMR, c’est-à-dire accessibles aux handicapés », précise José, technicien de maintenance chez Serco, la société de construction en charge du projet.
Un besoin comblé
Bernadette, propriétaire du restaurant « Chez Bernadette » se dit très contente des nouvelles installations, vis-à-vis d’elle-même et de ses clients. Comme d’autres, elle était obligée d’aller dans un espace privé pour se soulager. « Quand il n’y avait pas les toilettes ici, j’allais dans un hôtel à côté. Ils pouvaient accepter mais ils pouvaient aussi me dire non ».
Les nouvelles installations font, en tout cas, du bien à celles et ceux qui étaient pris au dépourvu en l’absence de dispositif sanitaire.
« Ça dépanne, surtout pour les femmes. On peut rester des moments ici à avoir envie de faire pipi et je vois des gens aller dans les bois. Soit on tient, soit on se met à chercher des toilettes et maintenant qu’il y en a, c’est cool. », témoigne Mélissa, une Foyalaise.
« Je trouve ça bien, les gens peuvent venir ici avec leurs enfants sans se soucier de savoir où ils pourront uriner », complète Sandrine, son amie.
Lutter contre le vandalisme
Pour M. Gauvin, la difficulté se trouve dans l’exploitation du service. « Ce sont des équipements publics et qui sont fréquemment vandalisés. Malgré une résistance au vandalisme qui est accrue sur ces nouveaux modèles, il y a tout de même la possibilité de les dégrader. Notamment sur les modèles qui ont été posés l’année dernière. Nous avons déjà eu des dégradations qui ont nécessité des travaux de reprise. »
Des portes enfoncées, du ciment coulé dans les WC ou encore du caillassage, ces actes gratuits rendent compliqué l’accès à la continuité de ces services, selon le directeur.
« En termes de sécurité, tout est fait pour maintenir le sanitaire en bon fonctionnement, mais il y a l’inconnu et l’inconnu, ce sont les actes de vandalisme. Mais on fait tout pour réparer dans un délai de 48h », explique José, technicien de maintenance chez Serco, la société de construction.
En plus des différentes dégradations, l’utilisation de l’espace public pour se soulager représente aussi une difficulté. Un problème abordé par M. Laguerre, bien décidé à mettre à disposition le système de vidéo surveillance du centre-ville et les autorités pour le résoudre.
« C’est un réseau qui doit permettre de faire cesser les incivilités qu’on observe sur le centre-ville. Elles génèrent des problèmes sanitaires et de nuisances olfactives qui feront d’ailleurs l’objet de verbalisation par la police municipale. »