Lourdes peines pour les racketteurs de lycéens

Par 05/05/2022 - 07:41 • Mis à jour le 05/05/2022 - 08:01

Une bande de deux jeunes majeurs, mise hors d’état de nuire aux abords du lycée de Baimbridge et Jardin d'Essai. Ils avaient au cours de ces derniers mois, extorqué sous la menace, des téléphones portables à des élèves. Une dizaine de méfaits depuis décembre, jusqu’à leur interpellation fin mars. Après 2 renvois, ils ont ce mercredi écopé de lourdes peines en comparution immédiate : 3 et 4 ans fermes et révocation de précédents sursis à hauteur de 6 mois.

    Lourdes peines pour les racketteurs de lycéens

Avec toujours le même mode opératoire, Kenrick Donineaux et Pascal John, la vingtaine d’années repéraient des lycéens souvent mineurs aux abris bus ou qui rentraient seuls. Ils prétextaient le vol imaginaire d’un de leurs téléphones, pour voir celui des victimes. Une fois sorti, l’appareil était dérobé sous la menace avec l’aide parfois de ciseaux ou d’arme à feu. Des modèles haut de gamme. Cette série d’agression s'est heureusement arrêtée lorsqu’une patrouille de police a interpellé les mis en cause, sinon les attaques auraient continué a indiqué le parquet. 

Les victimes n’étaient pas présentes à l’audience, craignant sans doute des représailles par la suite. Seule une partie civile était constituée par le biais d’un avocat qui a demandé plus de 2000€ de préjudice matériel et moral. Maître Jean-Claude Bozor, a insisté sur ce phénomène inquiétant qui touche les abords des principaux établissements scolaires. "On craint d’envoyer nos enfants à l’école à cause de rackets qui peuvent mal finir. On se souvient tous de l’affaire Équinoxe, un adolescent avait perdu la vie pour un simple portable". 

Des actes "lâches" a indiqué le parquet, semblable à de la "prédation". Il a requis de lourdes peines de prison d'autant plus que les casiers judiciaires sont déjà bien fournis. Le tribunal a respectivement prononcé 3 et 4 ans avec révocation de précédents sursis. Le tout assorti d’un maintien en détention pour les deux jeunes récidivistes, plutôt surpris par cette décision. Ils pensaient peut-être que leurs pleurs et regrets allaient atténuer leurs responsabilités.

 

 


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