Conflits dans les transports : premières pistes de sortie de crise

Par 10/04/2019 - 06:18 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:51

La séance de négociation qui s'est déroulé mardi soir à l'hôtel de l'Assemblée de Martinique a porté quelques fruits. Plusieurs pistes de sortie de crise dans les conflits du transport ont été évoquées.

    Conflits dans les transports : premières pistes de sortie de crise

Les usagers du réseau Mozaïk à Schoelcher devraient bénéficier d'une régie provisoire. C'est la piste qui a été actée hier soir dans les échanges qui se sont tenus entre Martinique Transport,  la société SOTRAVOM, les salariés affiliés à la CSTM et la CFTU.

Un arrangement soumis par Louis Boutrin, le vice-président de Martinique Transports, qui indique avoir fait ce choix dans l'intérêt général.

Pour l'heure aucune date de mise en service de cette régie n'est donnée. "Nous allons travailler en temps masqué" a déclaré Louis Boutrin.

Plusieurs étapes sont nécessaires le lancement de cette régie. Le conseil d'administration de Martinique Transport doit tout d'abord entériner cette décision. Le délégataire sera ensuite mis en demeure avant qu'un appel d'offre soit lancé.

Louis Boutrin est au micro de Peggy Saint-Ville :

Du côté de la CSTM, on se satisfait de cette annonce. Bertrand Cambusy est au micro de Peggy Saint-Ville :

Une décision qui pourrait mettre à mal la position déjà compliquée de la société SOTRAVOM et par extension celle des co-traitants du groupement représenté par la CFTU.

D'ailleurs, à l'issue de cette réunion, Antoine Rulle, le patron de la Sotravom expliquait qu'il devait consulter ses associés avant de se prononcer sur la création de cette régie publique.

Un service minimum pour traverser la baie

Concernant le conflit en cours au sein du transporteur maritime, Vedettes Tropicales, la mise en place d'un service minimum a été évoquée lors de cette même réunion.

Une proposition à laquelle le syndicat CSTM s'est montré plutôt favorable. Absent de cette réunion, Charles Conconne, le dirigeant de l'entreprise de transport ne s'est pas encore prononcé sur cette éventualité.

Selon nos informations, un autre rendez-vous pourrait être fixé pour traiter ce dossier.

Quid des droits de retrait à la CFTU ?

Un troisième dossier n'a pas retenu l'attention de tous les participants. Il s'agit des deux droits de retrait en cours à la CFTU.

L'entreprise qui gère les 20 lignes les plus importantes du réseau Mozaïk et les deux lignes de TCSP a pourtant pris part à cette première séance de négociation.

Ses salariés en droit de retrait dénonce le manque de véhicules disponibles sur le réseau de bus et un manque de chauffeurs concernant le TCSP. Des doléances qui appellent des réponses financières.

Alain Alfred a d'ailleurs regretté que la situation de l'ensemble des entreprises du réseau n'ait pas été évoquée hier soir. Il estime que l'annonce de la résiliation de la DSP en décembre dernier a porté un sérieux coup financier aux entités qui exploitent le réseau. Difficile dans ces conditions de répondre aux doléances des chauffeurs en droit de retrait.


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