Des femmes recherchées pour participer à une étude sur l'endométriose et la sexualité
Maladie silencieuse durant plusieurs années, l'endométriose affecte la vie quotidienne des femmes qui en souffrent mais aussi dans leur vie sexuelle. C'est la raison pour laquelle le docteur Alice Monthieux conduit cette étude inédite.
Comment l'endométriose influe-t-elle sur la vie sexuelle des femmes qui en souffrent ? C'est à cette question que tente de répondre le docteur Alice Monthieux. Gynécologue au CHU, ce médecin a lancé une large étude sur le sujet.
Il s'agit d'un questionnaire auquel doivent répondre environ 150 femmes de plus de 18 ans.
J'ai développé ce projet dans le cadre de mon mémoire, de cette fin d'études, de mon diplôme de sexologie que je fais à la faculté de Toulouse. En fait, je me suis questionnée sur la qualité de vie sexuelle des patientes, mais en intégrant les particularités locales
L'étude doit en effet permettre de combler les importantes lacunes dans ce domaine sur notre territoire :
On n'a pas du tout de données locales, ça, c'est certain. Au sujet de l'endométriose en général et de la qualité de vie sexuelle, c'est certain. Au niveau des données internationales, c'est décrit qu'il y a une répercussion sur la qualité de vie en général et la qualité de vie sexuelle
Un rapport particulier à la sexualité
D'autant plus que selon Alice Monthieux le rapport à la sexualité en Martinique en général est en lui même une particularité :
La particularité sur nos populations, c'est qu'on grandit dans un environnement social particulier éducation. Et tant les hommes que les femmes ont une éducation qui est empreinte de spécificités qui vont impacter la qualité de vie sexuelle de manière indéniable. Par exemple, l'éducation des garçons qui prônent la virilité, la masculinité, qui peut entraîner une pression au niveau de la performance sexuelle. Et les compagnons de ces patientes qui ont des douleurs pendant les rapports, en l'occurrence, ils peuvent ressentir une certaine frustration
Les données internationales indiquent que 70% des patientes souffrant d'endométriose endurent un impact sur leur vie sexuelle. L'étude doit permettre d'évaluer le niveau d'accompagnement nécessaire à l'échelle locale.
L'idée c'est d'évaluer au niveau local le besoin d'accompagnement et les freins aussi à cet accompagnement. C'est-à-dire que justement, je questionne les patients sur ce qui pourrait rendre difficile l'accès, que ce soit leur propre la crainte par rapport à la sexologie en général ou d'autres facteurs extérieurs
Les candidates peuvent participer à cette étude en cliquant ici. Le questionnaire est totalement anonyme et nécessite 15 minutes pour y répondre.
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