UNESCO : comment convaincre le monde de la valeur universelle du massif volcanique de la Martinique ?
Le congrès mondial de la nature a offert l'opportunité à la délégation martiniquaise de continuer à pousser la candidatures de la Montagne Pelée et des Pitons du Carbet au patrimoine mondial.
Le Congrès Mondial de la Nature qui a débuté le 3 septembre se poursuit jusqu'au 11 septembre à Marseille.
Initialement prévu pour juin 2020,l’événement, a été reporté en raison de la pandémie de covid-19.
En janvier 2021, le gouvernement a déposé au centre du patrimoine mondial de l'Unesco le dossier des volcans et les forêts de la Montagne Pelée et des Pitons du nord de la Martinique en vue de son inscription sur la liste du patrimoine mondial.
Une excellente nouvelle après deux tentatives ratées en 2019 et en 2020.
Hier, lundi 6 septembre 2021, le dossier de candidature de la montagne Pelée, des forêts et des pitons du Carbet pour une inscription au patrimoine mondial a été présenté.
Pour le défendre, Marcelin Nadeau, maire du Prêcheur, des représentants de la CTM, de la DEAL, le Parc Naturel Marin et le Parc Naturel Régional de la Martinique.
L'occassion de présenter les massifs forestiers précieux pour notre île mais aussi pour chercheurs auxquels ils apportent d'importantes informations sur la biodiversité.
Des massifs forestiers porteurs d'une valeur universelle exceptionnelle.
Céline Coisy, chargée de projet Patrimoine Mondial Unesco chez DEAL Martinique :
Cette valeur est portée par deux critères. Le premier critère c'est la géologie qui révèle un volcanisme très spécifique qui a contribué grandement à l'amélioration des connaissances. C'est notamment le cas du volcanisme péléen qui constitue une des lacunes du patrimoine mondial. Par trois fois, depuis 1989, la Montagne Pelée a été identifiée comme un des volcans qui manquait à la liste. Le volcanisme des pitons est également exceptionnel. Ce sont 13 dômes nés d'une lave extrêmement visqueuse qui explique leur pente abrupte.
L'autre critère c'est celui de la biodiversité :
Le bien se situe dans les régions prioritaires pour la conservation de la biodiversité. Il se trouve dans les 100 aires les plus irremplaçables au monde. Sur ce bien, on trouve des continuités écologiques dans un excellent état de conservation, du littoral jusqu'au sommet. Ce qui est unique dans les Petites Antilles. Cela permet la préservation des différents types de milieux.
Selon le site de l'UNESCO, la valeur universelle exceptionnelle signifie que le site est d'une importance culturelle et/ou naturelle tellement exceptionnelle qu'il transcende les frontières nationales et qu'il présente le même caractère inestimable pour les générations actuelles et futures de l'ensemble de l'humanité.
Si les Martiniquais en sont convaincus, les porteurs du projet ont encore un an devant eux pour convaincre le reste du monde et l'UNESCO.