L'angoisse des professionnels du tourisme à l'approche de la haute saison
L'allègement du confinement n'a pas fait s'envoler les angoisses des professionnels du tourisme. À l'approche de la haute saison, ils craignent pour leur avenir. Ils demandent la réouverture des bars et des restaurants au plus vite et un vrai soutien financier de l'Etat.
Le secteur du tourisme et plus singulièrement de l’hôtellerie est très inquiet. La haute saison touristique semble en danger chez nous. Les deux confinements de cette année 2020, de mars à mai et en novembre n'ont pas été sans conséquence.
Philippe Lécuyer, président de Ziléa, le cluster Tourisme de Martinique a d'ailleurs lancé l'alerte dans un courrier.
Annulation de réservations, des hébergements limités aux professionnels voyageant pour motifs impérieux, des plages désertes, des bars et restaurants fermés, seuls quelques mois auront permis de recevoir une clientèle internationale.
"Le constat est simple, depuis le 23 mars, nous avons dû fermer l'hôtel. Nous n'avons pu que constater les annulations. Nous avons pu travailler d'août à octobre mais malheureusement, le mois de novembre n'a pas été bon", regrette Dominique Lisée, directeur de l'hôtel Diamant les bains.
Les contraintes liées aux voyages vers les Antilles, comme la quatorzaine ou encore l'obligation des tests PCR ont bloqué ou bloquent encore une reprise d'activité des secteurs touristiques. En Martinique, il faut ajouter un second confinement inattendu qui a mis le monde du tourisme en émoi.
Les professionnels des loisirs de plaisance, de la restauration et de l'animation touristique sont bien entendu aussi touchés par ces problèmes. Tous tirent la langue mais souhaitent malgré tout poursuivre leurs activités.
Avec en moyenne à peine 10 à 20% de taux de remplissage, difficile pour les professionnels d'espérer sauver la haute saison 2020-2021. "Pour nous la haute saison c'est fini", estime d'ailleurs le directeur de l'hôtel Bakoua aux Trois-Îlets.
Seul espoir pour eux : que l'état accompagne financièrement le secteur. "L'ouverture des restaurants et des bars est primordiale. L'hôtel c'est un tout", ajoute un hôtelier.
Hier sur notre antenne, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a assuré que l'Etat ferait tout pour permettre la relance de l'activité touristique. Une réponse pas assez claire selon les professionnels.
Le reportage de Peggy Saint-Ville :