Les députés ont rencontré le recteur pour tenter de sortir de la grève
Les quatre députés de Guadeloupe, Hélène Vainqueur-Christophe, Justine Benin, Max Mathiasin et Olivier Serva, ont rencontré Mostafa Fourar ce vendredi matin au rectorat pour tenter de trouver les pistes d'une fin de conflit dans l'Éducation nationale.
Après trois semaines de grève et blocages, les parlementaires veulent jouer un rôle de « facilitateurs » entre les différentes parties. Sans fixer de calendrier, ils vont s'entretenir avec les représentants des parents d'élèves et des enseignants pour trouver un terrain d'entente, avec comme base une nouvelle proposition, transmise par le rectorat, ce vendredi.
Ce document est en fait une réponse au cahier de revendications du SPEG et de l'UNSA. L'académie s'y engage par exemple à limiter le nombre d'élèves par classe, mais pas dans les proportions réclamées par les organisations, ou encore à améliorer le taux d'efficacité des remplacements, mais aussi à mieux accompagner les enseignants face aux épreuves communes de contrôle continu du bac, les fameux E3C.
Une réponse de 10 pages dans laquelle Mostafa Fourar dit avoir fait tout ce qui était en son pouvoir. "J'en appelle aujourd'hui à la responsabilité de chacun", a-t-il lancé.
Pas de fin de conflit en vue
Reste le dossier épineux d'un moratoire sur les suppressions de postes, à voir avec le ministère, ou encore celui plus large des retraites. C'est là que les parlementaires interviennent, ils vont porter ces demandes à Paris, assurent-ils.
D'ici là, les élus espèrent réunir les parents, les enseignants et le rectorat pour sortir de la grève, mais ce n'est pas gagné. "Aujourd'hui, nous constatons que ces mesures ne satisfont pas la demande, cependant on note des améliorations. Nous allons rencontrer les représentants d'associations de parents d'élèves et les syndicats et nous ferons un point sur la situation", précise Max Mathiasin.
Dernière promesse de cette rencontre, à plus long terme, les parlementaires s'engagent à soutenir toutes les problématiques de l'enseignement chez nous, avec peut-être même une demande de mission d'information de l'Assemblée nationale.