Rivière-Salée : "Carte Blanche" met en lumière l'athlète martiniquaise Rose-Aimée Bacoul
Carte blanche est un évènement, organisé par la municipalité pour mettre à l'honneur les saléennes et saléens qui font rayonner le territoire, ici ou ailleurs dans le monde. La première édition s'est déroulée ce samedi, au Centre culturel de Rivière Salée. Elle a mis en lumière Rose-Aimée Bacoul, cette athlète martiniquaise haut niveau, qui a aussi été la première antillaise a remporté une médaille de bronze sur 100 mètres. C'était lors des Championnats d'Europe, à Athènes, en 1982. A l'époque, les filles de l'Est étaient réputées pour la discipline. Plusieurs témoignages lui ont donc été rendus, samedi après-midi. Ce moment d'échange entre l'athlète et le public a permis de revenir sur le parcours de cette personnalité sportive qui a marqué l'Histoire de Rivière-Salée.
Très jeune, Rose-Aimée Bacoul a été repérée par sa professeur d'EPS.
Découvrant le réel potentiel de son élève pour l'athlétisme, celle-ci l'encourage. Une rencontre qui fait naître chez la jeune fille une vocation.
Ainsi, rapidement, cette-dernière participe à des compétitions nationales et internationales.
Au fil des compétitions, elle se fait remarquer et collectionne les médailles.
L'athlète martiniquaise remporte les Championnats de France d’athlétisme, sur 100 mètres et 200 mètres, durant trois années consécutives, en 1981, 1982 et 1983.
En 1982, lors des Championnats d'Europe, à Athènes, elle remporte les médailles de bronze pour les finales du 100 mètres et l'épreuve du relais 4 X 100 mètres. Cette course fut aussi l'occasion de battre le record de France en 42 s. 69.
En 1983, elle établit également le nouveau record national pour le 200 mètres.
En 1984, Rose-Aimée Bacoul atteint les 1/2 finales du 100 mètres et les finales du 200 mètres au Jeux Olympiques de Los Angeles. Un exploit même si elle ne montera pas sur le podium.
Puis après cette période faste, l'athlète commence à perdre les compétitions et à se décourager jusqu'à une nouvelle rencontre avec le guadeloupéen Antoine Chérubin, également engagé pour l'athlétisme, qui restera près de cinquante ans au CREPS:
Au moment où j'étais dans le fond, il m'a bien aidé.
Sans arrêter le Sprint, cette athlète martiniquaise, au palmarès riche, entreprend sa reconversion, sans lâcher la discipline.
Elle devient, en effet, professeur d'EPS, tout en menant l'activité de cadre technique.
"Carte Blanche"
C'est donc avec beaucoup d'émotions que Rose-Aimée Bacoul a partagé ses souvenirs avec le public de tout âge.
Honorée de lancer le concept "Carte blanche", elle y voit aussi une opportunité de valorisation et de transmission pour ces "Héros d'un jour", parfois oubliés:
On a besoin de ça, nous les anciens sportifs et tous ceux qui ont fait quelque chose pour la Martinique. J'ai chaud au coeur et j'en suis heureuse.
Rose-Aimée Bacoul souhaite aujourd'hui partager son parcours et faire profiter de son expérience aux jeunes athlètes en devenir.
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