[EN IMAGES] Une yole est née dans le Nord Caraïbes, au Carbet

Autour du patron, Taylor Bravo, pas moins d’une trentaine de personnes : débutants, initiés, expérimentés, adultes, jeunes, et moins jeunes, hommes et femmes se sont jetés à l’eau pour lancer ce projet que détaille Sandra Montabord, la présidente de l’association.

Aujourd'hui, c'est une grande première puisqu'à la demande de certains partenaires et puis aussi de certains riverains, on a souhaité expliquer le projet et ce qui nous a amenés aussi à nous installer ici au départ. Je suis aussi présidente de l'association Zizitata, la yole vauclinoise. Et compte tenu des difficultés qu'on a rencontrées, on a voulu quand même faire vivre l'association. À la demande de monsieur Guy Ferdinand, on est venu au Petibonom faire des initiations. Et de là, vu l'engouement à la fois des touristes et des riverains et aussi de tous les habitants du Nord, sur toute la côte, on a décidé de monter une nouvelle association pour leur permettre, effectivement, de pouvoir faire de la yole.

« Un aspect social et pédagogique »

Selon elle, le projet est porteur d'un « aspect social et pédagogique ».

On va demander aux communes de mettre en place des bébé-yoles pour permettre aux jeunes de naviguer. J'ai été contactée par plusieurs associations, donc ça, c'est quelque chose qu'on va mettre en place. Et puis, d'un autre côté, puisque je suis quand même accompagnée de Taylor Bravo, qui est un patron féru de compétition, du championnat et du Tour des Yoles, on va essayer de mettre en place aussi une équipe qui soit susceptible de pouvoir rivaliser avec les « Mapipi »

Le patron, Taylor Bravo, a ouvert les hostilités ce samedi matin par une présentation de l’embarcation, avant de poursuivre par des explications théoriques et techniques.

Pour la pratique : un premier groupe à pris la mer en direction de Saint-Pierre en longeant la côte, de quoi découvrir les premières sensations.

« Ça m'a donné envie d'en refaire »

Benjamin Fontane, se réjouit de cette première expérience sur une yole.

J'ai trouvé ça chouette. Ça s'est très bien passé. On n'avait pas beaucoup de vent, donc il fallait vraiment être attentif à l'équilibre du bateau. On est nombreux à bord et on découvrait un peu tous, donc c'était plutôt amusant. J'ai essayé d'être concentré parce que c'est la première fois. Et puis, comme sur les bois dressés, on n'a pas l'habitude de faire ça. Il faut mettre son poids sur le bois et faire attention à son équilibre, tout en écoutant bien ce que dit le patron pour agir en équipage.

Il a eu connaissance de ce projet par « une amie, une collègue de sa femme.

Je me suis dit : « C'est l'occasion pour moi d'essayer ». J'habite au Carbet, donc j'étais très content de pouvoir essayer ce matin. Ça m'a donné envie d'en refaire. Je faisais un peu de voile déjà. Et là, c'est vraiment un type de pratique vraiment différent, où on a besoin d'une vraie cohésion d'équipage, de s'écouter et d’agir ensemble.

Opération réussie donc pour le lancement de cette yole Anacaona, qui aspire à rejoindre la flottille fédérale au plus vite.