Un appel à la solidarité pour les Aidants Familiaux de Martinique
Selon l’INSEE, en 2016, les seniors martiniquais, de 60 ans et plus, représentaient 25 % de la population. En 2030, ils seraient 40 %. Sous l'effet de ce vieillissement, la population dépendante continue de croître et atteindrait 60% des personnes âgées en 2050. Une dépendance qui touche particulièrement les femmes, dont l’espérance de vie est plus longue.
Dans ce contexte démographique, la problématique des aidants familiaux est prégnante. Après une reconnaissance tardive de leur mission, les associations tentent désormais d’améliorer leur situation .
Créée en 2008, l'AMAF, l’Association Martiniquaise des Aidants Familiaux écoute, soutient et accompagne les familles du territoire. La structure organise ainsi des moments de répit, des temps d’écoute avec un psychologue, des forums d’informations mais aussi des temps d’échanges avec et entre les aidants afin de développer leurs compétences psychosociales.
Vers une École des Aidants de la Martinique
Comment accompagner le vieillissement de la population ? Comment prendre en charge ses proches ? Les protéger sans les isoler? Comment ne pas priver son aîné de son libre-arbitre, de sa liberté?
Les questions relatives à la problématique du grand âge sont nombreuses et le travail des aidants familiaux, ce recours indispensable pour bon nombre de malades, nécessite souvent une formation. Des sessions pour mieux comprendre la maladie, mieux adapter ses attitudes et ses comportements face à la personne dépendante, mieux communiquer pour maintenir l’échange mais aussi mieux évaluer les possibilités de son proche et savoir reconnaître ses limites.
L’association Martiniquaise des Aidants Familiaux a le projet d’ouvrir une école pour les aidants martiniquais. Dans le cadre d'une convention de partenariat, signée avec la commune de Saint-Joseph, elle s'installera sur le site de l’Ancien Hôpital Romain Blondet.
Pour y parvenir, la structure lance un appel à la solidarité, via la cagnotte Leetchi, comme l'explique Marine Gorel, chargée de mission à l'AMAF:
Il faut rafraîchir l'espace et le meubler. On sait que les martiniquais peuvent être parfois très généreux, on compte sur eux pour pouvoir ouvrir le plus vite possible
Des besoins estimés à 60000 euros alors que la cagnotte n'atteint guère, pour le moment, les 500 euros.
La participation de tous est donc nécessaire et possible jusqu'à fin mars.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.