[PORTRAIT VIDEO] Tifany de la Poix de Fréminville : « femme et jeune, il a fallu faire plus pour être crédible »

Par 08/03/2024 - 07:04 • Mis à jour le 08/03/2024 - 18:31

À l'occasion du 8 mars, journée internationale des droits de la femme, la rédaction de RCI a choisi de mettre en lumière une avocate martiniquaise qui s’est distinguée ces derniers mois aux côtés de femmes victimes de violences sexuelles. Rencontre.

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Tifany de la Poix de Fréminville

Vous l’avez peut-être déjà vue sur les réseaux sociaux, où elle est très active. Mais, au-delà de la toile, la jeune Martiniquaise de 33 ans est surtout bien ancrée dans la réalité. Et la sienne, au quotidien, c’est celle du palais de justice de Martinique et des salles d’audience.

Avocate pénaliste depuis 5 ans au Barreau de Fort-de-France, Tifany de la Poix de Fréminville a fait son école d’avocat à Paris avant de prêter serment en Martinique le 4 février 2019, en compagnie de 6 autres jeunes avocats. Être avocate, pour elle, c’était comme une évidence : « j’aime défendre les gens, les conseiller et pouvoir apporter un « petit plus » dans leur vie »

Titulaire d’un master 2 de droit privé et diplômée de sciences criminelles, elle a fait ses études à Lyon où elle est née et en Martinique où elle a passé la majeure partie de sa vie. Tifany s’est très vite orientée vers le droit pénal où elle a dû faire ses preuves.

Arriver en étant femme, en étant jeune, c’est vrai qu’il fallait peut-être en faire plus pour être crédible 

Pas de quoi décourager cette Martiniquaise.

Libération de la parole

Depuis 5 ans, dans les salles d’audience et à travers de nombreux dossiers, l’avocate se distingue aux côtés de femmes victimes de violences sexuelles. « Un choix militant » qu’elle assume pleinement.

Il y a énormément de femmes victimes de violences sexuelles, peu de femmes qui osent sortir du silence pour pouvoir dire ce qui leur est arrivé. Et, finalement, ce sont ces femmes-là qui souffrent et il n’y a pas de réparation. Le fait de pouvoir être auprès d’elles, de les pousser, de leur dire, voilà ce que vous pouvez faire, c’était important pour moi 

À l’aise avec les nouveaux médias, elle sait aussi les mettre à profit dans l’intérêt des victimes. Pour Tifany, en tout cas, aucun doute, les « réseaux sociaux ont permis de libérer la parole ».

De plus en plus de femmes s’expriment, cela fait effet boule-de-neige. Et beaucoup se disent : « moi aussi, je vais parler, je vais raconter mon histoire. Je pense que ça leur donne de la force


ELLE A DIT

8 mars : « continuer à se battre pour ses droits, c’est très important »

Ça nous paraît normal, aujourd’hui, de voter, de pouvoir aller à la banque, des choses comme ça. Ça n’a pas toujours été le cas et je pense qu’on l’oublie. Donc, avoir des journées comme ça qui rappellent que les femmes ont des droits et qu’il faut continuer à se battre pour ses droits, c’est très important 

Tifany de la Poix de Fréminville
 

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