Morne-Rouge : des centaines de catholiques ont participé au pèlerinage de Notre-Dame de la Délivrande
Des centaines de fidèles catholiques ont participé hier (vendredi 30 août) au 122ème pèlerinage diocésain dédié à Notre-Dame de la Délivrande au Morne-Rouge. Dans le même temps, l’éruption méconnue du 30 août 1902 a été également commémorée.
Comme chaque année, les fidèles catholiques venus de toute l’île sont venus en nombre à ce temps fort du calendrier liturgique, de l’église Catholique. Au programme : cérémonies religieuses, prières ou encore marche des sanctuaires ont rythmé la journée.
Un moment qu’il était impensable de rater pour les participants, comme le confient ces fidèles.
À ÉCOUTER Réactions des fidèles au Morne-Rouge
Soeur Nicaise, membre de la congrégation des sœurs dominicaines missionnaires de Notre-Dame de la Délivrande, revient sur l’histoire de cette sainte-patronne de la Martinique.
La congrégation entend d'ailleurs prochainement béatifier cette figure religieuse importante de la Martinique.
Monseigneur le Herpeur, le premier évêque de la Martinique, a eu un problème alors qu’il est venait en Martinique, il y a eu une tempête et il s'est mis à prier Saint-Pierre, puisqu'il allait à Saint-Pierre et Saint-Pierre n'a pas répondu. Il a prié le maître, Jésus-Christ, Jésus-Christ n'a pas répondu. Et à ce moment, il a dit comme il y a Notre-Dame de la Douve Livrande qui est de Normandie, il s'est mis à prier Notre-Dame de la Douvre Livrande, qui est devenue Notre-Dame de la Délivrande. Et il avait promis à Notre-Dame que s'il arrive sain et sauf en Martinique, il va dédier la Martinique à Notre-Dame. Quelques temps après, il a pris son cheval et il a dit, là où le cheval va s'arrêter, c'est là qu’ilil va construire le sanctuaire. Et puis, c'est ici qu'on a eu premièrement une petite église. Il y a eu mauvais temps, tout a été ravagé. On a reconstruit, il y a eu encore un mauvais temps et après, il y a eu le volcan qui a un petit peu ravagé encore mais Notre-Dame est restée intacte.
L'éruption du 30 août 1902
Hier justement, en parallèle de cette manifestation, se commémorait également le tragique anniversaire de l’éruption du 30 août 1902.
Contrairement au 8 mai 1902, cet évènement reste peu connu de la population mais il demeure un point culminant de la naissance de la volcanologie « moderne », notamment grâce aux études du professeur Alfred Lacroix.
Les précisions de Maurice Henry, spécialiste en volcanologie et responsable du groupe Volcans et planètes :
Les volcans étaient une petite branche très marginale de la géologie. Et le travail de Lacroix, le fameux rapport qu'il a établi, a été considéré comme le premier grand rapport de caractère scientifique sur un processus volcanique. Il a découvert, et ça s'est passé au Morne-Rouge, le mécanisme de ce qu'on appelle les nuées ardentes. La nuée ardente péléenne, ça fait partie maintenant du vocabulaire scientifique accepté, international, en tant que mot français, puisque tout le reste est en anglais. Il a théorisé, analysé le Morne-Rouge, le plateau du Morne-Rouge. Il a découvert que les destructions étaient très différentes des destructions constatées à Saint-Pierre. Le Morne-Rouge était une commune avec les maisons en bois. Il n'y avait pas eu de feu. Le grand danger, c'est de faire le lien entre le volcan et le feu. Et là, Lacroix a montré à quel point il fallait renoncer à ce type de perspectives, d'analyses ou de perceptions. Et il a ensuite analysé la façon dont un Morne, que chacun connaît au Morne-Rouge, mais que d'autres personnes peuvent connaître aussi, qui est en fait le Balisier où se trouve aujourd'hui le calvaire du Morne-Rouge, n’avait pas été détruit, son sommet en particulier. C'est ça qui est fondamental. Le sommet est vert et le bas du calvaire est ravagé.
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