Mobilisation contre un projet de traitement des eaux salées de la Sara
Une dizaine de personnes était mobilisée ce matin lundi 4 janvier au niveau du plan d'eau de Californie au Lamentin contre l'enclavement des quatre sites industriels et commerciaux de la commune, mais surtout contre le projet de traitement des eaux salées Green Water de la Sara. Un projet qui devrait voir le jour en avril prochain.
Au cœur de leur revendications de la dizaine de personnes mobilisée ce matin au Lamentin : l'enclavement des quatre zones industrielles et commerciales de la commune et les quatre sites Seveso qui abritent des entreprises utilisant des substances dangereuses. Parmi elles, la Sara.
Courant avril, la Sara lance un projet de traitement des eaux salées appelé Green Water. C'est en particulier contre ce projet que l'association de défense des habitants de Californie Lamentin s'est réunie ce matin.
"Ils vont relâcher la saumure dans la mer et nous savons que la baie de Californie est une mangrove et une nurserie pour les poissons. On ne veut pas que des produits chimiques soient lâchés dans cette eau", indique Marc Nolbas, vice président de l'association.
Et de son côté, le directeur de la Sara, Philippe Guy, a déjà rencontré les membres de l'association. Il assure que ce projet est au contraire respectueux de l'environnement, et a été validé par le Conseil scientifique, l'ODE, ainsi que la CACEM.
"Le projet a démarré en 2015. C'est un procédé qui est utilisé dans beaucoup d'îles de la Caraïbe, avec une particularité pour nous : nous n'aurons pas de rejet de saumure. On va pomper de l'eau de mer à 29 grammes de sel par litre d'eau, qui est la concentration moyenne dans la baie de Fort-de-France, et enlever ce sel. Mais comme nous avons des eaux qui ont été traitées par procédé industriel et que l'on recycle, on va mélanger ces eaux avec le sel pour restituer à la baie de Fort-de-France une eau salée également à 29 grammes de sel par litre d'eau", explique le directeur.
Ce système permettra ainsi de réduire considérablement le volume d'eau potable prélevé par l'entreprise sur le réseau de Martinique, car la Sara deviendrait auto-productrice de ses eaux de sécurité. Un jeune doctorant sera également chargé de vérifier qu'aucun impact n'est constaté sur le pompage et le rejet de l'eau dans l'environnement.
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