L'émission « Le Jour du Seigneur » au Vauclin : l’Église aborde la vie chère en Martinique
L’émission dominicale emblématique de France 2, « Le Jour du Seigneur », a consacré une édition spéciale à la Martinique ce dimanche 9 février. Depuis la paroisse Saint-Jean-Baptiste du Vauclin, le programme a abordé la question de la vie chère et du rôle de l’Église dans un contexte de crise sociale grandissante.
Chaque dimanche, l’émission « Le Jour du Seigneur », diffusée sur France 2, invite à une réflexion spirituelle autour des grands enjeux de société. Pour cette édition spéciale en direct de la Martinique, le magazine présenté par David Milliat s’est intéressé à la vie chère et à la précarité sur l’île, et à la manière dont l’Église peut accompagner les fidèles dans ces difficultés.
Deux invités ont partagé leur analyse : Dominique-Edouard Lagier, directeur général de l’ACISE Samu Social, et Lydia Bredas Ramaël, membre du groupe de réflexion pour une identité et une spiritualité en Martinique. Cette dernière a souligné le rôle essentiel de l’Église dans le soutien des personnes en détresse.
Les hommes et les femmes composent cette Église. Et en fait, le regard que nous devons avoir, c'est entendre la souffrance des gens. Entendre ce cri et pouvoir les accompagner spirituellement. Aujourd'hui, l'Église les accompagne spirituellement, et accueille ce désarroi.
Un appel à l’engagement des chrétiens
Si l’Église joue déjà un rôle d’écoute et d’accompagnement, cet engagement doit être renforcé, selon Lydia Bredas Ramaël. Elle insiste sur la nécessité pour les chrétiens de s’impliquer activement dans la société, bien au-delà du cadre religieux.
Nous devons continuer à favoriser cette entraide. Accueillir son frère, en tous les cas collectivement, s'occuper les uns des autres. Aujourd'hui, le chrétien, il faut qu'il s'engage, il faut qu'il s'engage socialement, il faut qu'il s'engage politiquement partout où il est. Il doit être quelqu'un qui s'engage pour améliorer cette société, pour que cette société puisse rendre de la dignité aux gens.
Cet engagement, selon elle, doit permettre de bâtir une société plus juste et solidaire, où personne ne se retrouve laissé-pour-compte.
Il faut que les gens puissent vivre sereinement dans une société apaisée, dans une société qui ne laisse personne dans la rue, sur le banc de touche, comme on dit.
À travers ce débat, « Le Jour du Seigneur » a mis en lumière la dualité du rôle de l’Église en Martinique : à la fois un refuge spirituel et un acteur social de premier plan.
Dans un contexte où la précarité et l’exclusion progressent, l’institution religieuse est appelée à s’adapter et à renforcer son action, en accompagnant aussi bien les fidèles que la société dans son ensemble.
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