Le début du transport des éoliennes vers Macouba provoque la colère des riverains
C’est ce soir (11 décembre) que plusieurs tonnes de pièces des éoliennes du Macouba doivent commencer à être transportées du Grand Port Maritime de Martinique (GPMM), à Fort-de-France, vers le Grand Nord. Le collectif de riverains de la RN1, qui n’en était pas informé, ne décolère pas.
C’est ce soir que commence l’acheminement en convoi exceptionnel des éoliennes qui doivent être implantées à Macouba, dans le cadre du projet GRESS 2 et 3.
Pendant près de 3 mois, des pièces de plusieurs tonnes seront transportées par voie terrestre de nuit du port de Fort-de-France vers le Grand Nord en passant par plusieurs communes dont Sainte-Marie.
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Le collectif des riverains de la Route Nationale 1 avait alerté à plusieurs reprises sur les risques d’un tel transport pour le réseau routier, notamment à hauteur du quartier Derrière-Morne.
Colère et incompréhension
À l'annonce du démarrage du transport, le collectif ne décolère pas, alors qu’une rencontre était prévue ce vendredi avec la CTM, avant tout déplacement.
Je ne sais pas qui joue au pompier-pyromane dans cette affaire, parce que la position des gens avec qui on a contact à la CTM, des responsables de service, nous avaient dit que tout transfert ne pouvait commencer éventuellement qu'après cette réunion avec le collectif. C'était l'accord depuis 15 jours – 3 semaines. Il était question que, dans le projet, qu'il y ait un constat fait par un huissier avant tout passage des éléments des éoliennes. Ce n'est pas respectable. L'engagement de la CTM et du porteur du projet, c'était une expertise accompagnée d'un huissier de justice. Et là, aujourd'hui, si vous faites passer des éoliennes, même un transfert, c'est déjà ne pas respecter l'accord. Nous demandons des garanties, ce qui veut dire qu'on nous assure que le porteur du projet, autant que la CTM, en cas de détérioration, de dégradation des maisons qui sont situées en contrebas de la route, soient prises en compte. On n'avait pas encore défini les contours de cet accord. Nous avons le sentiment que l'intérêt privé prime sur l'intérêt collectif.
Lucien Reinette a d’ailleurs interpellé la CTM après l’annonce du début du transport des éoliennes et la réponse l’a laissée perplexe.
La CTM nous a répondu qu’ils n’avaient pas connaissance de l’autorisation de circuler. Le collectif se réserve le droit de toute forme de manifestation. Après une réunion, le collectif décidera de sa position. C'est un non-respect de la notion de sécurité des riverains. Nous ne portons pas d'accusation ferme contre qui que ce soit, mais nous pensons qu'aujourd'hui, il y a des gens qui veulent faire primer l'intérêt privé sur l'intérêt public et la protection de la population.
Contactée, la Collectivité Territoriale de Martinique ne nous avait pas encore répondu ce mercredi soir.
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