La ville du Prêcheur dit stop aux pesticides
Le conseil municipal de la ville du Prêcheur a voté vendredi soir contre l’utilisation sur une partie de son territoire. Marcelin Nadeau, maire de la commune nous en dit plus.
Cette décision concerne les exploitations agricoles situées à proximité des habitations. Le tout sur une surface de 7 à 10 hectares.
Un arrêté sera pris en ce sens. Le Prêcheur est la première commune en Martinique à prendre ce type de disposition. Marcelin Nadeau, son maire, précise que cette décision a été prise après une concertation avec la population et singulièrement les agriculteurs de la commune.
« Les communes de Martinique sont confrontées à la problématique du chlordécone et des pesticides en général. Les maires sont conscients de la réalité de la pollution des sols. », souligne-t-il. Si tout se passe bien, le maire espère que d’ici 3 ans le Prêcheur devienne « un territoire parfaitement biologique ».
Dans l’hexagone, près d’une soixantaine de communes ont également pris ce type d’arrêtés (le premier datant de 2012). Cela va des petites communes aux grandes villes comme Paris, Lille ou encore Grenoble. Cependant, dans leur grande majorité, ces arrêtés ont été retoqués par la préfecture ou même par les tribunaux administratifs, car jugés illégaux.
Marcelin Nadeau, comprend la démarche entamée par ces maires. « Il faut être dans la désobéissance au civique, quand cela est nécessaire. Ces maires ont eu raison de désobéir. C’est un geste politique fort », indique-t-il. « Au Prêcheur nous avons fait le pari que cela incitera les parlementaires et le gouvernement à faire évoluer la législation pour protéger la population et notre environnement naturel ».
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