La littérature s’est invitée au quartier des femmes de la prison de Ducos
Grâce à l’association « Lire pour en sortir », six femmes détenues ont partagé un moment d’échange avec l’auteure Nadia Chonville, autour de son livre, « Mon cœur bat vite ».
De la littérature en plein cœur de la prison de Ducos. Au quartier des femmes, une rencontre a été organisée entre Nadia Chonville et un groupe de femmes détenues. Avec son livre « Mon cœur bat vite », l’auteure a échangé pendant près de 2 heures avec six femmes incarcérées.
À l’initiative de l’association « Lire pour en sortir », cette action s’est inscrite dans le cadre de la journée mondiale des droits de la femme.
L’association mène plusieurs actions au quotidien. La première et la plus fondamentale : elle met en relation un bénévole et une personne détenue autour de la littérature une fois par semaine.
Elle met également en place des rencontres collectives : cercles de lecture, atelier d’écriture et rencontre avec un auteur....
Malika Bellony, chargée de mission Antilles de l’association « Lire pour en sortir », explique les objectifs de ces différentes actions.
La maîtrise des savoirs de base, la lecture et l’écriture sont fondamentaux pour un peu près tout le monde mais, en détention, c’est encore plus important car absolument tout passe par l’écrit. Cette maîtrise permet de donner un peu plus d’autonomie et de verticalité aux personnes incarcérées
Et, pour l’association, cette quête de vocabulaire supplémentaire permet aussi « de mieux comprendre le monde, de penser les actions qui ont mené à l’incarcération, de réfléchir et peut-être infléchir son parcours de vie ».
Désir d'évasion
La rencontre avec Nadia Chonville est, en cela, une manière d’inciter à la lecture et de valoriser les détenues.
Nadine, détenue et passionnée de lecture, avoue avoir été beaucoup touchée par son livre. Elle l’exprime au micro de Florence Treuil.
Je me mets à la place du personnage, je suis Kim, dès fois la sœur de Kim, je vis le livre. Je ne veux même pas lâcher mon livre pour pouvoir manger, c’est tellement intéressant et je suis tellement prise dedans. Parfois, il n’y a que le livre et moi, il n’y aussi rien autour
Anissa, détenue de 42 ans, a hâte de commencer la lecture du livre. Maman de plusieurs enfants, elle n’avait plus le temps depuis longtemps. Désormais incarcérée, elle y voit une manière de s’évader.
Ça nous fait du bien de se sentir complètement ailleurs. On oublie nos problématiques, ici, dans la vie carcérale
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