La Croix-Rouge sur le terrain pour collecter des dons en Martinique
Depuis ce samedi (17 mai), la Croix-Rouge et ses bénévoles sont sur le terrain pour récolter les dons à l’occasion les journées nationales de l’association humanitaires. En Martinique, la délégation a besoin de 40 000 euros pour assurer ses missions.
Depuis hier (samedi 17 mai) et jusqu’au 25 mai, les bénévoles de la Croix-Rouge se mobilisent dans les centres commerciaux et autres lieux publics pour collecter des fonds.
40 000 euros minimum. C’est ce dont l’association a besoin à l’échelle locale pour poursuivre ses actions, qui vont du secourisme à l’urgence en passant par les aides alimentaire et vestimentaire.
Selon la Croix-Rouge, avec la hausse du nombre de personnes en situation de précarité, les besoins sont de plus en plus importants.
« Aider la population »
Mais les premiers dons sont timides. D’où l’importance de sensibiliser la population à cette collecte de fonds, selon Claude Marie-Magdelaine, vice-président de la délégation territoriale de la Croix-Rouge française en Martinique.
Pour que le public donne, il faut qu'il sache, qu'il comprenne ce qu'on fait. Ils sont tellement sollicités et je comprends. Quand ils nous voient là, ils hésitent à nous donner une pièce. On doit leur dire encore une fois qui nous sommes. On aime dialoguer avec ce public-là, de façon à le convaincre que l'euro qu’il nous donne est important pour nous. Parce que 1 euro plus 1 euro plus 1 euro, ça commence à faire une belle somme et on commence à pouvoir aider la population. C'est important qu'il comprenne et qu'il sache pourquoi nous sommes là une semaine. Tout un chacun peut se retrouver du jour au lendemain dans une situation difficile. On ne supporte pas de voir les personnes en souffrance et en difficulté. Chaque bénévole a une forte sensibilité à l'autre.
« Très peu de subventions »
Claude Marie-Magdelaine en a dit plus sur les difficultés que rencontre l’association, de plus en plus sollicitée :
On a énormément de besoins parce que la société s'appauvrit, avec une population qu'on ne connaissait pas avant. Des gens qui travaillent, mais avec des petits salaires, sont en grande difficulté parce qu'ils sont endettés, parce qu'ils n'ont pas les moyens de payer leur loyer, tout simplement. Quand vous n'avez pas payé un mois, deux mois de loyer, vous vous retrouvez avec un endettement et ils sont en situation presque de survie. On a des gens qui sont abîmés, cabossés complètement et qui sont moralement atteints aussi. Et parallèlement à ça, on a un désengagement de l'Etat, des collectivités, on a très peu de subventions. Toutes les associations de façon générale, notamment la nôtre, ont énormément de mal à survivre.
En Martinique la Croix-Rouge compte une centaine de bénévoles.
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