Jean Marie-Florine : une vie au service de la radio

Jean Marie-Florine est un homme discret et de prime abord , peu loquace. Mais quand on lui parle de radio, son regard s'éclaire et la parole se libère. Les anecdotes fusent , comme la rocambolesque affaire du rapatriement du premier émetteur , de Sainte-Lucie vers Sainte-Luce en Martinique , où RCI va planter son premier décor. Pour transporter la pièce géante, il faut démonter les sièges d'un avion et solliciter l'aide des voisins. Mais c'est bien le prix de la liberté : celle de la bande FM. 

S'ouvre alors pour le technicien et réalisateur autodidacte le champ d'une carrière professionnelle qui va durer quatre décennies. C'est l'époque où il faut être agile pour faire tenir une radio. Réalisateur d'émission et, l'instant d'après,  réparateur d'émetteur. Le fraîchement retraité accepte volontiers le surnom de "Michel Morin".

C'est l'époque aussi où la passion guide le métier : "Ma vie, c'était la radio. Pouvoir faire marcher et voir les gens écouter. Quand tu passes près d'une voiture et que tu vois des gens qui écoutent la musique , ta production , ça fait plaisir!", confie-t-il avec émotion. La passion, conjuguée à un sens aigu du travail bien fait. 

Imprimerie, chauffeur, maintenance, courrier des auditeurs : Jean a occupé de nombreux postes durant toutes ces années. Ses collègues saluent sa dévotion et sa bienveillance.

Au moment d'enfiler son écharpe de retraité , il lâche en guise d'adieu : "Merci pour tout ! Je suis là , si un jour vous avez besoin de moi, faut pas hésiter" . Sacré Jean ! N'est-ce qu'un au revoir ?