Francis Carole : « une mobilisation massive sur la question de la terre en Martinique »

Après l’incarcération d’Hervé Pinto dimanche (10 mars) pour non-respect de son contrôle judiciaire, un certain nombre d’associations, de collectifs et de partis politiques veulent organiser « la riposte ».

Réunis lundi, Palima, Assaupamar, CDMT, CGTM FSM ou encore le MIR appellent à une action forte demain. Elle devrait prendre la forme d’un grand rassemblement, même si aucun lieu ou heure n’ont été communiqués à ce stade.

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La vingtaine d’organisations mobilisées dénoncent un harcèlement judiciaire et demandent la libération du président du Kolectif Jistis Matinik.

Une arrestation « arbitraire »

Pour évoquer ce dossier, Francis Carole, président du Palima, invité de la rédaction ce mercredi 13 mars.

Pour lui, l’arrestation d’Hervé Pinto est « arbitraire ».

Je veux bien que force reste à la loi mais, encore faut-il que la loi soit juste, que les décisions de justice soient justes et tel n’est pas le cas. Comment voulez-vous qu’une fraction de la jeunesse n’ait pas recours à la violence quand, pour que des politiciens, des élus de haut rang, ouvrent la bouche enfin, il faut qu’il y ait du feu. Les jeunes se disent, si on veut qu’ils bougent, il faut mettre du feu. Ceci dit, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure démarche… Pour ma part, ce que je condamne, ce sont les effets du colonialisme dans mon pays, point barre 

Francis Carole espère une mobilisation massive ce jeudi matin, « autour de la libération de Monsieur Hervé Pinto, mais aussi autour de la question plus générale du vol des terres martiniquaises et de la question de la terre en Martinique. Nous savons qu’il y a une stratégie de dépossession des Martiniquais et que, face à cette stratégie, il nous faut apporter des réponses ».

Lorsque nous sommes des milliers, c'est une force considérable

À ÉCOUTER L’entretien intégral avec Francis Carole, invité de la rédaction.