Échauffourées à Fort de France : le ras-le-bol des riverains de Sainte Thérèse

L’année 2024 s’est achevée sur un goût amer pour les riverains de Canal Alaric à Sainte Thérèse, à Fort-de-France. Ce lundi 30 décembre, l’annonce du rejet de la demande de remise en liberté de Rodrigue Petitot a déclenché une nouvelle série d’échauffourées avec les forces de l’ordre.

Les incidents ont débuté sur le boulevard du général De Gaule, autour du palais de justice. Durant de longues heures, la capitale a été le théâtre de tirs de cocktails molotovs, de lancers de bouteilles et de réponses des forces de l’ordre par des tirs de gaz lacrymogène.

Le tribunal ainsi que les agents qui y travaillent ont par ailleurs été pris pour cible, des attaques que dénoncent fermement la procureure de la République Clarisse Taron et le corps judiciaire.

Le TCSP et plusieurs lignes de transport à l'arrêt

Dans la soirée, le quartier de Sainte-Thérèse a lui aussi été au cœur de ces échauffourées. Conséquence, le TCSP et plusieurs lignes de transport ont été à l’arrêt ce mardi matin à cause des débris et véhicules qui ont entravé les voies et rues du centre-ville.

Si le nettoyage a débuté depuis en milieu de matinée, ce cas de figure répétitif lasse les habitants comme le rappelle Rosette Jean-Louis, la présidente du conseil citoyen de Sainte-Thérèse.

Comme d’habitude, Sainte-Thérèse est le lieu de prédilection de toutes sortes d’exactions. On est résigné, 2009, 2021, 2023, 2024. Mais ça fait un peu beaucoup. Les habitants sont un peu dépités, mais on n’a pas le pouvoir de changer les choses.

Rosette Jean-Louis s’interroge également sur l’efficacité des opérations de nettoyage qui sont menées après chaque épisode de violences.

Lorsqu’on fait un semblant de nettoyage, on met les détritus et les vieilles voitures sur le côté. On a l’impression que c’est pour que les gens récupèrent ce qu’il y a sur la voie pour les bruler à nouveau. On ne comprend pas, quand on nettoie, on enlève et on part avec, mais on ne met pas sur le côté.