Détention de Rodrigue Petitot : « elle se passe dans la plus haute dignité humaine possible »
Incarcéré en détention provisoire depuis près d’une semaine, le président du RPPRAC a été placé seul en cellule, avant tout pour le protéger, assure l’entourage pénitentiaire.
Depuis bientôt une semaine, le président du RPPRAC Rodrigue Petitot est placé en détention provisoire à la prison de Ducos.
Jeudi dernier (5 décembre), à l'issue de son audience, la cour d’appel de Fort-de-France a réclamé le placement en détention provisoire du leader du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes) jusqu’au 21 janvier prochain, date de son procès en lien avec l'affaire de l’intrusion à la résidence préfectorale, le 11 novembre dernier.
Ses avocats ont immédiatement formulé une demande de remise en liberté qui devrait être examiné par le tribunal correctionnel ce vendredi (13 décembre), Rodrigue Petitot reste, pour l’heure, toujours incarcéré au centre pénitentiaire de Ducos.
Une incarcération qui se passe dans le respect de l’intégrité physique et morale comme l’explique Patrick Louvounou, secrétaire départemental Force Ouvrière Justice
Comme tout détenu, les conditions d'incarcération se passent dans la plus haute dignité humaine possible. Monsieur Petitot est nourri, il a droit à l'ensemble des activités, c'est-à-dire aux promenades. Si sa famille veut venir le visiter, elle fait la demande, l'autorité judiciaire délivrera les permis de visite. Il a droit aussi à l'unité de vie familiale, c'est-à-dire que, si son épouse et ses enfants souhaitent venir le visiter, il en fait la demande à l'autorité judiciaire aussi et donc il en bénéficiera au même titre que tout prévenu et tout condamné pour ce type de dispositif. Monsieur Petitot a aussi, comme tout détenu, le droit de contester toute mesure allant à l'encontre de ses intérêts par le biais de ses avocats. Les choses se passent dans les formes et si monsieur Petitot est donc malade ou a des ennuis de santé, il peut être conduit aux unités sanitaires. Si les soins ne suffisent pas, donc il peut être conduit au centre hospitalier.
Seul en cellule, dans le nouveau bâtiment
Placé dans le nouveau bâtiment, le président du RPPRAC est seul en cellule. Patrick Louvounou, tout en précisant qu’il ne s’agit « pas d’une mesure punitive » explique pourquoi.
Du fait même de la personnalité de monsieur Petitot et de sa personne, il y a lieu de prendre toute disposition à assurer son intégrité physique, donc il est placé seul en cellule. C'est pour le protéger parce qu'on ne sait jamais. Il peut y avoir des personnes mal intentionnées. Les personnels pénitentiaires y apportent le plus grand respect et le plus petit principe de sécurité de la personne. Et vous pensez bien qu'en haut lieu de l'État, tout le monde veut savoir comment les conditions d’incarcération se passent et tout le monde fait en sorte que tout se passe bien, depuis le personnel pénitentiaire, à forte majorité martiniquaise. Les personnels font leur travail dans la dignité, dans le respect des règles déontologiques.
Pour le syndicaliste pénitentiaire, tout est mis en oeuvre dans le respect des droits du détenu.
C’est la même chose que pour monsieur Pinto précédemment qui, dès lors qu'il a quitté la prison, a tenu à montrer son respect pour les personnels. Tout est fait pour protéger son intégrité physique et au même titre que tout le monde, il bénéficie de tous les droits et il est même dans le nouveau bâtiment où il a sa douche en cellule. Il ne partage pas de douche avec d'autres détenus, il peut « optionner » les mesures d'hygiène personnelle quand il veut et quand il le souhaite. Il a un frigo, il a une télé, s'il veut un autocuiseur de riz, il peut… Il n'est pas privé de ces principes nécessaires aux bonnes conditions de sa détention
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