Dégradations, pillages : certains assureurs frileux à assurer de nouveaux biens
Face au contexte de tensions sociales en Martinique, certaines assurances sont frileuses à assurer de nouvelles entreprises ou de nouveaux individuels, en fonction de leur implantation notamment.
Un contexte de tensions peu propice à l'assurance
Entre crise sanitaire, manifestations, blocages, et pillages : depuis près de deux ans, le quotidien de chacun est perturbé.
S'il n'y a pas encore pour l'instant de chiffrage précis des dommages en Martinique, cette situation de tension sociale rend les assureurs plus frileux à assurer certains professionnels. En effet, la prime d'assurance est calculée sur la base du risque envisageable. Plus le risque d'un sinistre est élevé, plus la prime est également élevée. Et il peut également y avoir une réticence de certains assureurs.
Ainsi, certains professionnels ont aujourd'hui beaucoup de difficulté à faire assurer leur activité, tels que les entreprises d'événementiel, ou d'autres se situant dans certaines zones géographiques jugées plus à risque. C'est ce qu'explique Cédric Valès, président du comité des assureurs Antilles-Guyane :
Une chose est sure : il ne sera pas facile pour vous de vous assurer durant les émeutes. D'ailleurs, si vous êtes dans une zone dite à risque ou si vous exercez une activité sensible, c'est-à-dire le tourisme ou l'événementiel, ce n'est pas la bonne période pour vous assurer et j'en suis désolé. Pour qu'un contrat d'assurance soit intéressant, il faut qu'il y ait beaucoup d'assurés et peu de chance qu'un risque arrive
Comment être indemnisé au mieux ?
En outre, nombreux sont les particuliers et les sociétés n'ayant pas souscrit à une assurance. “Ce n'est pas quand la maison brûle qu'il faut appeler l'assureur, c'est bien en amont” a pourtant rappelé le président du comité des assureurs Antilles-Guyane. Celui-ci a donc réuni les assureurs et les experts sur la Guadeloupe afin de mettre en place des mesures au mieux des intérêts des sinistrés. Et une nouvelle rencontre spéciale Martinique est également envisageable.
En tout cas, pour être indemnisés au mieux, le président du comité des assureurs Antilles-Guyane rappelle la procédure :
Pour les personnes assurées, la première chose est de déposer une plainte à la gendarmerie, puis ensuite de faire votre déclaration auprès de l'assureur dans un délai de 5 jours à partir du moment où vous avez pris connaissance des faits
Pour les personnes qui ne sont pas assurées ou mal assurées, le président du comité conseille de se rapprocher de la CIVI, la commission d'indemnisation des victimes d'infractions.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.