Carnaval 2022 : une nouvelle édition adaptée au contexte sanitaire
Grande Parade du Sud, Lundi Gras, élections des Reines et Mini-Reines...Face au contexte sanitaire, à la cinquième vague et son très contagieux variant Omicron, la tradition du Carnaval est, cette année, à nouveau remise en question.
Le contexte sanitaire n'aspire guère à l'optimisme et à la fête.
Cependant, pour poursuivre sa mission et faire ainsi vivre le Carnaval, L'Association Carnaval du Sud de la Martinique s'est réunie en Assemblée Générale, samedi, pour mener, avec les municipalités notamment, une réflexion sur les adaptations à apporter à la tradition afin qu'elle perdure.
Si une grande Parade n'est pas envisageable, une année morte ne l'est pas non plus pour les nombreux carnavaliers, d'ici et d'ailleurs, qui attendent déjà ce temps, où l'ordre établi est renversé, où la rue prend le pouvoir, où les images choquantes des chansons, les propos injurieux et jeux de mots douteux sont obligatoires. Mais le Carnaval est aussi ce temps de respiration et de liberté durant lequel la hiérarchie sociale fait une pause pour laisser place à la fête et à la joie de vivre, en famille, entre amis, entre collègues ou tout simplement, bras dessus dessous avec des inconnus.
Comment concilier mesures barrières et respect de la tradition?
L'Association Carnaval du Sud de la Martinique a décidé de marquer le temps du Carnaval, comme l'explique Anne Bérisson, la Présidente de la structure:
Nous avons prévu de reconduire la nouvelle formule "Carnaval dans ma ville", un concept qui a plu et permet aux communes d'être en fête durant cette période.
Les répétitions des groupes ont déjà commencé, les bradjacks se préparent également et les vidés sauvages courent certains quartiers depuis plusieurs dimanche.
Si la période aspire donc à la désobéissance civile et à la créativité pour les costumes et les slogans, dans le Sud de la Martinique, chaque commune marquera ce temps du Carnaval. Anne Bérisson précise:
Chaque commune réfléchit à ce qu'elle souhaite faire, à la formule qu'elle choisit. Tout sera précisé lors des prochaines réunions.
Si la tradition du Carnaval est aussi de chanter et fustiger les injustices sociales, politiques, économiques et écologiques, l'actualité de ces deux dernières années permettra t-elle la ferveur populaire et la liesse collective autour d'un thème qui fait encore souffrir bon nombre de familles martiniquaises?
Dans le centre de l'île, et notamment à Fort-de-France où ont habituellement lieu les défilés des jours gras avec les chars à thèmes, animés par les nombreux groupes et suivis par des milliers de carnavaliers, les élus et associations sont toujours dans la réflexion. L'année dernière, le Carnaval proposé au Stade de Dillon n'avait pas rencontré le succès escompté.
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