Animaux abandonnés : des refuges surchargés en période de grandes vacances
Comme chaque année, les grandes vacances constituent une période propice à l'abandon de chiens et de chats. Un acte lourdement puni par la loi.
Des chiffres alarmants
Au moment de partir en vacances, nombreux sont ceux qui décident d'abandonner leurs chiens et leurs chats au bord des routes, dans les champs de cannes ou encore dans les zones commerciales.
Un comportement que déplorent fortement les refuges et les associations d’animaux et les associations. En effet, ces structures rencontrent de plus en plus de difficultés pour prendre en charge les animaux abandonnés.
En 2021, plus de 5 600 animaux ont été abandonnés en Martinique.
Pour rappel, l'abandon des animaux de compagnie est un délit puni de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amendes.
Stériliser et d'identifier son animal
Anne Claude Villo, directrice de la SPA Martinique et de l’association de gestion et de protection des animaux de Martinique souligne l'importance de responsabiliser les propriétaires à la stérilisation et l'identification de leurs animaux :
Il est important d'identifier les animaux puisque, de un, c'est obligatoire, mais de deux, c'est surtout le seul moyen de relier votre animal à vous. Donc, nous faisons des campagnes couplées, stérilisation/ identification. Il est important de casser certaines fausses idées sur la stérilisation. Posez la question à votre vétérinaire. Aujourd'hui, les études prouvent qu'il n'y a aucun impact à stériliser un animal qui n'a pas encore eu de portée. Avoir les bonnes informations pour savoir comment s'occuper d'un animal, ce qu'il faut savoir, connaître ses besoins, permet d'éviter énormément de problèmes par la suite et du coup, permet d'éviter les abandons.
Qu'en est-il de la situation des refuges animaliers aujourd'hui ? Murielle Grau, Vice-présidente de la maison des chats de Martinique nous l'explique en détail :
C'est surtout le nombre d'appels qui a terriblement augmenté et il a augmenté surtout à cause des portés. Et ça, ça a commencé depuis mai. On a ce type d'appel « J'ai trouvé des chatons, venez les prendre. ». On n'est pas en mesure de prendre tous les animaux qu'on nous propose, qu'on nous demande de sauver. Et il y a souvent un problème de ce qu'est un refuge pour les gens. Pour eux, on prend l'animal, on l'amène ici et puis ici, on va s'en occuper.
Murielle Grau regrette l'absence d'une véritable politique de stérilisation et d'identification des animaux :
La fourrière de Martinique fonctionne à fond. Donc, on a un énorme souci et il est dû au fait qu'il n'y a aucune politique de stérilisation, non seulement, mais d'identification de l'animal. Si l'animal vous appartient et qu'il est à votre nom, qu'il est trouvé dans la rue, on va vous demander de venir récupérer votre animal.
Une réalité que Luann Pinceau et Florin Hossu ont pu observer sur le terrain. Un reportage à découvrir ou à redécouvrir :
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