À l’appel du RPPRAC, plus d’une dizaine de syndicats et partis politiques se sont rassemblés
Lundi 21 octobre, une dizaine d’organisations ont répondu à l’appel du RPPRAC pour une rencontre au marché de Dillon. De quoi trouver, peut-être un moyen de faire front commun.
Le rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) avait appelé solennellement tous les lanceurs d’alerte, les syndicats et organisations de résistance à se réunir ce lundi.
Plus d’une dizaine ont répondu présentes : les Insoumis de Martinique, SE-UNSA, l’union syndicale autonome de Martinique, CDMT, CDMT Santé, CGMT, le comité Respé, Combat ouvrier, Modémas, le comité national pour les réparations ou encore le MIR (Mouvement International pour les réparations). L’objectif étant de briser les non-dits et les interprétations, mais aussi de réussir à faire front commun.
Une rencontre positive
Après plus de 4 heures d’échanges, le bilan est plutôt positif pour le RPPRAC. La trésorière, Glawdys Roger :
Ça a été constructif parce qu'on avait des choses à se dire, parce qu'il y avait des choses à éclaircir et qu'il fallait qu'on sache si on était en mesure de frapper ensemble ou pas. Aujourd'hui, on commence à avancer sur la question et d'ici le milieu ou la fin de semaine, je pense qu'on sera fixé puisque chaque organisation doit revenir vers ses membres, ils ne prennent pas la décision de manière unilatérale. Donc, on attend de voir ce qu'ils vont décider. Et nous, de toute façon, on a toujours été ouvert à ce que chaque individu, qu'il soit syndiqué, politique ou quelles que soient les organisations dans les associations ou quoi que ce soit, se présente en tant que Martiniquais, sans aucune bannière, et qu'on puisse agir ensemble.
L’occasion pour le RPPRAC de rappeler leur volonté de voir les autres territoires rejoindre la lutte :
Toutes les avancées qui seront faites au niveau de ce combat, et tout ce qu'on gagnera seront bénéfiques pour tous les DROM COM. Donc, il serait temps que tout le monde se mobilise, partout.
Divergences et actions communes
Le syndicat CGTM a lui, depuis le début de la mobilisation, soutenu le mouvement contre la vie chère, mais les revendications et modes d’action peuvent diverger comme l’explique Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGTM :
Nous avons dit que l'action, la dénonciation de cette situation est juste. Maintenant, nous, organisations syndicales, nous n'avions pas été conviés dès le départ. Ça, c'est une réalité. Et nous avons dit que nous prenons acte. Mais nous avions aussi dit une chose, c'est que les organisations syndicales, en tout cas la mienne, la CGTM, n'était pas indifférente, ni aux abonnés absents, ni inactive. Donc, nous avons fait ce que nous avions à faire. Nous avons sensibilisé nos adhérents. Nous avons entrepris un certain nombre d'actions et notamment, nous avons pris un préavis qui est toujours actif.
La CGTM a tenu à préciser s’inclure dans la bataille en rappelant leurs revendications, à savoir « la question des revenus ».
Nous ne sommes pas venus soutenir le RPPRAC. Nous sommes dans l'action avec les salariés que nous appelons à la grève. En tout cas, nous, CGTM, nous l'avons dit, nous marchons séparément, mais nous pouvons frapper ensemble.
De son côté, l’UGTM (union générale des travailleurs de Martinique) a indiqué par voie de communiqué décliner l’invitation à cette rencontre « considérant que les déclarations de vos représentants (nldr : ceux du RPPRAC) à l’encontre des organisations syndicales de Martinique … ne sont pas propices à créer les conditions d’action dans l’unité et la solidarité ». L’UGTM a tout de même émis l’idée d’une prochaine rencontre avec toutes les organisations sur la base d’objectifs communs visant à « déterminer les revendications et les actions communes pouvant être menées ».
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