Les aides-soignantes des urgences du CHU de Martinique se mobilisent: « On est à bout ! » 

Par 10/12/2025 - 10:22 • Mis à jour le 10/12/2025 - 10:30

Épuisées, en sous-effectif chronique et confrontées à des urgences saturées, les aides-soignantes de nuit du CHU de Martinique lancent un préavis de grève ce mercredi 10 décembre. Une mobilisation pour alerter la direction qu’elles estiment sourde à leur détresse.

    Les aides-soignantes des urgences du CHU de Martinique se mobilisent: « On est à bout ! » 

Les aides-soignantes des urgences l’affirment : leur situation n’est plus tenable. Depuis mars, l’équipe de nuit fonctionne avec 8 aides-soignantes au lieu de 12, alors que les urgences du CHU sont saturées. Certains week-ends, elles assurent les soins d’hygiène et de confort pour une centaine de patients.

Malgré plusieurs alertes, elles n’ont pas le sentiment d’être entendues. La seule réponse obtenue à ce jour : l’arrivée d’une aide-soignante… le 6 janvier. Une mesure qu’elles jugent très largement insuffisante, d’autant que pendant les fêtes, l’équipe descendra à 6 en raison de congés déjà validés.

« Nous sommes épuisés… »

Karine, représentante des aides-soignantes de nuit, décrit un quotidien fatiguant et un manque de reconnaissance :

Vu qu'on est en sous-effectif, on est épuisé, du coup, on ne peut pas partir en formation. Là, il va y avoir les congés, on va se retrouver à 6 parce qu'il y a deux personnes qui vont partir en congé en décalé.

Que demandent les aides-soignantes ? Revenir à un effectif normal pour garantir des soins dignes et préserver leur santé.

Nous espérons que la direction nous entende et recrute les trois aides-soignantes qui manquent. Les aides-soignantes ont besoin d'être entendues. On aide beaucoup, on complète énormément les infirmières. Là, on ne se sent pas soutenu, pas écouté. On est à bout, on n'en peut plus. On fait au mieux parce que notre travail, on le fait avec passion.

Aujourd'hui, les aides-soignantes se rassemblent devant les urgences. Leur action sera courte : quelques heures seulement, pour ne pas pénaliser davantage les soignants déjà en tension. 

Leur mobilisation vise à obtenir ce qu’elles réclament depuis des mois : les embauches nécessaires pour assurer des conditions de travail humaines… et des soins de qualité aux patients.


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