Une société privée fabrique les repas des enfants des centres de loisirs de Fort-de-France

Les journées de galères s'enchaînent pour les parents des enfants accueillis dans les écoles et les centres de loisirs de la ville de Fort-de-France. La cuisine centrale de Dillon est toujours bloquée en raison de la grève contre la réforme des retraites.

Depuis une semaine, la restauration collective ne peut être assurée. Les parents s'insurgent également de l'arrivée tardive des communiqués municipaux annonçant la mauvaise nouvelle quotidiennement. 

Tous les matins, la municipalité doit s’assurer que le site n’est pas bloqué et que les effectifs sont là pour assurer le déjeuner des petits foyalais. Une cuisine qui produit 6000 repas par jour aux 49 écoles et 9 crèches de la ville.

Une incertitude qui conduit certaines écoles de rester portes closes.

Prestataire privé

Ce mercredi, la ville a fait appel à la société Datex pour la fabrication des repas des centres de loisirs. "On a été sollicité par la collectivité. On a augmenté nos productions", explique Muriel Palandri, gérante la Datex. "Il nous a été demandé 800 repas pour mercredi", précise la cheffe d’entreprise.

"Nous avons un outil de production qui est capable de produire dans des capacités supérieures à ce que nous faisons aujourd'hui. On a du personnel d'astreinte au cas où on a besoin de personnel supplémentaire", précise Muriel Palandri.

À l'instar de la ville de Paris pour le ramassage des ordures, la ville de Fort-de-France a donc fait appel à un prestataire extérieur pour pallier le mouvement de grève en cours. Une situation délicate dont tient compte la responsable de la Datex.

"Il faut faire attention aussi qu'on entrave le processus de grève. Quand on nous demande, on dépanne et en général ça passe bien", souligne-t-elle.

Se pose désormais pour la municipalité la question du remboursement de ces jours sans restauration. La caisse des écoles assure qu’ils seront tous remboursés à partir du mois prochain.