Une enquête sur les discriminations menée en Martinique

Par 20/02/2024 - 10:35 • Mis à jour le 20/02/2024 - 19:28

Pour la première fois en Martinique, une enquête à grande échelle sur les discriminations en tout genre est menée dans les quartiers prioritaires de Fort-de -France.

    Une enquête sur les discriminations menée en Martinique
Photos : Erika Govindoorazoo

Les Berges de Briand, Trénelle, Volga, Pont de Chaines, Citron, Sainte-Thérèse, Haut de Dillon ou encore Rivière Roche font partie des quartiers où est actuellement menée une enquête sur les discriminations en Martinique.

Avec la participation de l’université

Cette enquête a débuté il y a 2 ans et a été prolongée jusqu’au 30 juin 2024. Près de 2 000 personnes seront interrogées d’ici là. Elle a été commanditée par la préfecture de Martinique en collaboration avec l’Université des Antilles.

enquete discriminations martinique

10 étudiants en sciences de l’Éducation se relaient pour réaliser ces enquêtes encadrées par leur professeur Nicolas Lamic, psychologue, professeur de Sciences sociales et maitre de conférences à l’UA. Il peut prendre plusieurs formes : questionnaires, entretiens filmés, photos, de quoi permettre aux décisionnaires de l’hexagone de mieux se confronter aux réalités du terrain et de donner des réponses adaptées. 

L’Universitaire et chercheur Nicolas Lamic aimerait profiter de ces immersions sur le terrain pour créer des vocations chez les étudiants en leur donnant envie de se tourner vers la recherche.

Les intéresser à la recherche c'est vraiment encore une autre partie du travail qu'on a du mal à faire avec eux parce que c'est un peu loin de leurs préoccupations. Les étudiants ne visualisent pas le travail social d'insertion. C’est pourquoi je voulais qu'ils viennent un peu sur le terrain avec moi pour qu'ils voient des possibilités pour eux de s'insérer dans le champ de l'action et du travail social.

Des habitants qui ont besoin d’être écoutés

enquete discriminations martinique

Au-delà du questionnaire, les enquêteurs se rendent compte que les habitants ont souvent envie de parler comme cette femme de 62 ans. Si à la question « êtes-vous victime de discriminations ? » elle a répondu spontanément NON, au fil de la discussion les langues se délient.

Des réalités de terrain que vous pouvez retrouver en longueur dans ce magazine d’Erika Govindoorazoo.

 

 

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