Réseau du Centre : la mobilisation continue, les chauffeurs réclament des réponses

Les perturbations se poursuivent sur une quarantaine de lignes urbaines du réseau de transport en commun du Centre de la Martinique. Depuis ce mardi 5 août, les chauffeurs de Rapide du Centre et SETRAC, entreprises sous-traitantes, ont entamé un débrayage pour dénoncer le non-versement de leurs salaires à temps.

Si les versements sont attendus à partir de ce mercredi (6 août), les agents restent prudents et ont décidé de maintenir le mouvement tant que les paiements ne sont pas effectivement perçus sur les comptes.

Des revendications plus larges

Au-delà des salaires, d’autres points de tension existent notamment sur l’avenir des contrats de délégation de service public (DSP) ou le non-paiement de certaines primes selon Alain Bias, représentant du personnel à la SETRAC.

Nous attendons une réunion très urgente avec Martinique Transports. Hier, nous avons envoyé un mail et nous n'avons pas de retour. Donc nous allons faire un courrier écrit à Martinique Transport que nous allons demander à la réception de celui-ci avec un tampon, et par la suite, nous prendrons les décisions qu'il faudra par rapport à la DSP qui avait été annulée et donc notre lendemain aussi, nous ne le connaissons pas vraiment.

Il a souligné également des engagements non tenus sur le plan financier :

Nous voulons avoir aussi plus de précisions sur ça. Et il y a des primes aussi qui doivent être versées, que le président Zobda avait signé un accord et que ces primes devaient être versées depuis le premier trimestre 2025, mais à ce jour, ce n'est toujours pas fait. On va voir par rapport aux salaires qui seront versés. Le mouvement, on ne va pas dire qu'il va continuer, mais on attend quand même que Martinique Transports nous reçoive, et ça avant la mi-août.

Vers une sortie de crise ?

Si les salaires sont bien versés dans les prochaines heures, le mouvement pourrait être levé, mais les syndicats attendent avant tout une rencontre avec l’autorité organisatrice.

Une demande d’audience formelle a été formulée à Martinique Transport, car d’autres dossiers brûlants seraient en souffrance.