Le RPPRAC joue la carte de l’apaisement pour un retour à la négociation
Ce lundi matin (23 septembre), une rencontre entre la mairie de Fort-de-France et le RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens) a eu lieu quant à l’enclave du quartier Sainte-Thérèse.
Le quartier de Sainte-Thérèse à Fort-de-France, durement touché lors des nuits de tension des jours précédents, est toujours enclavé avec des portions de route impraticable par les véhicules de secours ou de transports publics.
Retour aux négociations
Une réunion pour tenter de résoudre cette impasse avait lieu en milieu de matinée entre la mairie de Fort-de-France et le RPPRAC. Le président de l’association Rodrigue Petitot a insisté pendant l’échange sur le fait que le déblayage devra se faire sans la présence des forces de l’ordre.
L'intervention brutale des forces de l'ordre n'a fait que renforcer le sentiment de colère, d'énervement, d'impatience que tout ça rentre dans l'ordre. On a parlé avec eux, on leur a expliqué. On comprend bien, mais on ne va pas bloquer Sainte-Thérèse éternellement. Je leur ai expliqué que le RPPRAC a eu des propositions de discussions, de retour à la table de négociation dans des conditions qui nous conviennent. Comme on est là pour faire avancer les choses, il faut aussi qu'on apaise du mieux que possible. Aujourd'hui, il n'y a aucun jeune qui dit : Non, on veut que ça reste bloqué. Mais ils demandent que les forces de l'ordre ne mettent pas les pieds à Sainte-Thérèse, que ça se fasse entre nous.
Sans intervention des forces de l’ordre
La volonté est que la ville et les riverains, seuls, unissent leurs forces pour remettre les choses en ordre. Rodrigue Petitot affirme que les jeunes sont conscients de l’importance du combat mené.
On a une population qui comprend ce qui se passe. Ils savent pourquoi on se bat. Et Sainte-Thérèse, ce n'est pas un des quartiers les plus huppés de la Martinique. Donc forcément, ils sont en première ligne touchés par la vie chère. Donc ils connaissent le combat, ils savent le pourquoi du comment. Aujourd'hui, ils ne sont pas dupes. Ils savent que c'est pour leur bien ce combat-là.
Après un week-end plutôt calme et à la veille de plusieurs appels à la mobilisation contre la vie chère, le préfet recevra la presse demain en préfecture. Un point d’étape pour revenir sur les moyens déployés pour sécuriser le territoire. Pour rappel, une unité d’élite de 200 CRS a été déployée en fin de semaine dernière.
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