La CGSS sous tutelle : "Malheureusement, certains ont choisi le blocage", regrette Paul-Emile Beausoleil, président du CA

Par 13/10/2025 - 06:00 • Mis à jour le 13/10/2025 - 12:56

Depuis ce dimanche (12 octobre), la Caisse Générale de Sécurité Sociale de Martinique est officiellement placée sous administration provisoire. Le désormais ex-président du conseil d'administration, Paul-Emile Beausoleil, regrette une situation de blocage.

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La Caisse Générale de Sécurité Sociale (CGSS) de Martinique est désormais sous administration provisoire.

Par un arrêté du 7 octobre, publié dimanche au Journal officiel, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées a suspendu le conseil d’administration de la caisse.

Depuis environ quatre mois, l’instance était paralysée. Jeudi dernier encore, une majorité d’administrateurs ne s’était pas présentée, ce qui a empêché le déroulement du conseil.

À l’origine de ces perturbations, une fronde d'une partie du conseil d’administration à l'encontre de Paul-Emile Beausoleil, le président élu il y a un peu plus de 3 ans

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“Une mesure devenue indispensable”

Pour Paul-Émile Beausoleil, cette mise sous tutelle, qu’il dit regretter, était pourtant nécessaire face à des "dysfonctionnements majeurs affectant la gouvernance".

Malheureusement, nous avons des transformations à faire. Par exemple, il y a la DRSM qui doit rejoindre la Caisse générale de sécurité sociale. Tout ça, ça passe par des décisions. , ou encore le budget et le rapport d’activité à voter. Malheureusement, certains ont choisi le blocage, peut-être pour des raisons électorales. Pourtant,  la population martiniquaise compte sur la CGSSM. On ne peut pas traiter cela comme une cour de récréation.

L'ancien président de la CGSSM estime que cette décision permettra d’assurer la continuité du service public.

Quand j’ai pris mes fonctions en février 2022, la situation était très dégradée : plus de 7 000 demandes de retraite en attente, des paiements de pensions et d’arrêts-maladie avec plusieurs mois de retard. Grâce à l’engagement du personnel, la situation s’est redressée. Mais certains opposants ont continué à chercher à déstabiliser la gouvernance, jusqu’à boycotter le dernier conseil d’administration. Il fallait remettre la Caisse en ordre de marche.

Selon Paul-Emile Beausoleil, le boycott du dernier conseil administratif par certains administrateurs était le problème de trop. 

Alors même que des décisions cruciales pour la protection sociale des Martiniquais devaient y être discutées, leur refus de siéger a paralysé l’action de la caisse. Une telle légèreté, au détriment de milliers de bénéficiaires, constitue une faute grave et une trahison de la mission de service public confiée à la CGSSM.

Une mesure “sans impact” pour les usagers

Selon Pierre Masset, chef d’antenne Martinique de la mission nationale de contrôle des organismes de sécurité sociale, cette mesure ne devrait pas affecter les assurés.

Cette décision ministérielle ne change rien au quotidien des usagers, que ce soit pour la maladie, la retraite, l’URSSAF ou la protection sociale agricole. Elle vise avant tout à restaurer une gouvernance stable.

Le ministère a nommé Jean-Luc Izard, administrateur de l’État, comme administrateur provisoire. Il assurera la gestion de la CGSS jusqu’au 9 février 2026, date prévue pour le renouvellement du conseil d’administration.


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