Grève des fonctionnaires : mobilisation dans l'éducation nationale en Martinique

Des perturbations sont annoncées dans plusieurs établissements scolaires de Martinique. Au Diamant, au François ou au Saint-Esprit, certains enseignants de l'Education Nationale ont annoncé suivre l'appel à la grève des syndicats.

Cette mobilisation s'inscrit dans le mouvement nationale de la fonction publique. 

À Fort-de-France, un rassemblement est prévu à 8h30 à la maison des syndicats.

La principale revendication porte sur la revalorisation salariale des enseignants. C'est ce qu'indique Carl Toussaint, secrétaire général du SE-UNSA en Martinique.

Nous appelons l'ensemble des personnels de l'Education nationale et plus largement de l'ensemble de la fonction publique, à se mobiliser pour obtenir notamment une véritable revalorisation salariale. Toutes les revalorisations passées sont nettement insuffisantes puisqu'elles ne comblent même pas l'inflation et ne reconnaissent en rien le mérite des différents personnels.

Rémunérations insuffisantes

Selon le responsable syndical, le salaire des professeurs est nettement insuffisant par rapport à la charge de travail demandé aujourd’hui :

À titre de comparaison, dans les années 80, le salaire d'un enseignant en début de carrière, c'était plus de deux fois le SMIC. Aujourd'hui, le salaire d'un enseignant en début de carrière, c'est 1,3 fois le SMIC. En Martinique, cette réalité est en partie masquée par les 40 %. Mais il n'en reste pas moins que, étant donné le aussi le niveau d'étude, étant donné la charge de travail qui ne cesse de s'accroître avec notamment l'accueil dans les classes, de plus en plus d'élèves à besoins éducatifs particuliers, ce qu'on appelle encore l'école inclusive, la charge de travail des enseignants ces dernières années s'est considérablement alourdie. Et ceci sans que cet alourdissement s'accompagne de véritable revalorisation salariale

Selon le SE UNSA, la revalorisation des salaires passe essentiellement par le « PACTE enseignant » mis en place à la dernière rentrée. Un dispositif décrié par le syndicat pourtant plutôt bien accueilli en Martinique :

Nous étions bien conscients que le PACTE serait relativement bien suivi par les personnels, ne serait ce que en raison de l'absence véritable de revalorisation salariale ces dernières années. Donc, ce que nous nous disions aux différents personnels de l'Education nationale, c'était de n'accepter que les missions dont le calibrage horaire était bien précisé, sachant que ça aurait été totalement inefficace de leur demander de refuser totalement le pacte, vu que pour certains c'était l'unique moyen d'avoir des salaires à peu près corrects