Deux cadres de la mission locale du Sud sous le coup d'une procédure de licenciement

Par 23/11/2016 - 16:48 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:17

La CGTM dénonce dans un tract diffusé en début de semaine (21 novembre 2016) la double procédure de licenciement engagée contre deux cadres de la mission locale du Sud. L'affaire risque de prendre un tournant politique, l'une des cadres étant également première adjointe au maire de Sainte-Luce. Précisions.

    Deux cadres de la mission locale du Sud sous le coup d'une procédure de licenciement
Gladys Jacquens et Maéva Largen sont deux cadres de la mission locale des communes du sud. Elles ont appris lors d’un récent entretien avec Josiane Pinville, la présidente de l’établissement, que l’une des employées, arrivée au mois de mai, et qui est en arrêt maladie depuis trois mois, dit avoir subit des pressions.

Des pressions que cette employée qui accuse assimile à du harcèlement moral. Les deux cadres sont donc suspendues par mesure conservatoire, sans salaire.

Dans le même temps, la présidente confie, au directeur qu’elle connait et qu’elle a fraichement recruté il y a un peu plus d’un mois, une enquête administrative. En moins de 8 jours, ce nouveau directeur va réussir à faire parler 12 employés. Douze employés qui n’avaient jusqu’alors jamais évoqués de tels faits et qui fournissent des témoignages, qui sont, selon la direction, accablants contre les deux cadres.

Sanction politique ?

Elles avouent aujourd’hui ne pas comprendre ce qui leur arrive. Des accusations qui n’ont pas convaincues non plus la CGTM des missions locales. L’organisation syndicale, dans un tract, rappelle, en revanche, que la présidente a, depuis son arrivée, licenciée un directeur et une assistante. Et qu’elle engage aujourd’hui deux nouvelles procédures. Celles initiées contre Gladys Jacquens et Maéva Largen risquent de prendre une tournure politique.

Dans un courrier adressé aux maires des communes du sud, Nicaise Monrose, soutient, qu’en l’absence de faits avérés, la soudaineté de la décision de licencier l’amène à penser qu’il y a chez la présidente, une volonté d’écarter les deux cadres dont l’une est sa première adjointe. "Vont-elles être licenciées pour leur engagement politique à Sainte Luce ?", conclut le maire Lucéen. Des Questions qui restent, pour l’instant, sans réponse. Le directeur de la mission locale et sa présidente Josiane Pinville refusent, pour l’instant, de répondre à nos appels téléphoniques qui visiblement…les agacent.

Jean-Marc Pulvar
Edition : Karl Lorand