À Brasserie Lorraine, les blocages perdurent et la médiation piétine

Par 13/04/2022 - 14:24

Hier, la direction de la Brasserie Lorraine a assigné en justice les salariés grévistes de l'entreprise. Elle les accuse d'entraver la sortie des camions de l'usine.

    À Brasserie Lorraine, les blocages perdurent et la médiation piétine

Les grévistes de la Brasserie Lorraine était une nouvelle fois devant le tribunal hier après-midi. Pour la deuxième fois, ils ont été assignés devant la justice par la direction qui demande la levée des entraves qui empêchent les camions d’effectuer leurs livraisons.

La décision sera rendue jeudi à 9h. Pour rappel, les salariés grévistes, soutenus par la CGTM-FSM, sont mobilisés depuis le 28 mars. Ils réclament une augmentation de salaire, un meilleur paiement des heures de nuit ou encore la titularisation des intérimaires.

La direction avait déjà assigné les grévistes et la CGTM-FSM devant le tribunal pour la levée des entraves mais avait été déboutée le 1er avril dernier.

"Lors de la première assignation, les grévistes avaient libérés les entraves. Ce qu'on a vu, c'est que dès le lundi suivant, ils continuaient à empêcher la livraison des bières. Ils empêchaient physiquement les camions de passer", explique maître Hugo Solard, avocat de l'entreprise.

"Ces entraves ont un impact important sur certains clients qui ont plus de 60% de leurs relations commerciales qui dépendent de la livraison des produits", précise le conseil de Brasserie Lorraine.

Une médiation a bien débuté jeudi dernier. De ce fait, la direction estime que les blocages n'ont pas lieu d'être. "Le blocage ne peut pas être une condition de pression à la négociation collective. La société ne fait que se défendre. Elle a toujours souhaité être dans le dialogue. On arrive à un résultat où dimanche et lundi, les salariés ne se sont pas présentés à la réunion de médiation. Ce n'est pas la direction qui met la pression sur les grévistes mais l'inverse à travers les blocages

La direction de Brasserie Lorraine compte également porter plainte pour diffamation suite aux propos de certains grévistes remettant en cause la qualité de la bière.