Un exercice de médecine de catastrophe initié au Fort Desaix
Un séisme fictif, des blessés en urgence, une collaboration inédite. C’est le scénario mis en place hier matin (10 avril) au Fort Desaix, dans le cadre d’un exercice grandeur nature de médecine de catastrophe réunissant professionnels de santé civils et militaires.

L'exercice s’inscrit dans une formation universitaire sur trois semaines au diplôme universitaire de Médecine de Catastrophe, dispensée par l’université de Toulouse, en partenariat avec le SAMU de Martinique et la Direction Interarmées du Service de Santé aux Antilles (DIASS).
Pour la première fois en Martinique, une vingtaine de participants parmi des médecins, des infirmiers, des logisticiens et administratifs ont été mobilisés pour simuler la prise en charge de blessés après un séisme fictif ayant frappé Fort-de-France.
Apprendre à agir vite et efficacement
Le docteur Martin Boyer, anesthésiste à la Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant, souligne l’intérêt de cette immersion sur le terrain :
À l'hôpital, on essaie d'avoir de la rigueur, mais dans l'organisation, on n'est pas aussi rigoureux. Là, on revoit le damage control, le triage, où on a 30 secondes par patient. Ce n'est pas comme à l’hôpital où on prend une tension calmement : on doit se demander rapidement s’il est conscient, s’il respire vite, s’il a une fréquence cardiaque élevée, ce qui peut indiquer une détresse hémodynamique.
Ce type d’exercice permet de se confronter à des situations extrêmes où la rapidité d’analyse peut faire la différence entre la vie et la mort.
Une coopération civil-militaire
Au-delà de l’apprentissage individuel, l’un des objectifs est de renforcer la coordination entre les équipes civiles et militaires. Une nécessité en cas d’afflux massif de victimes selon Typhaine, médecin-chef. Elle est revenue sur cette synergie.
Les buts sont multiples. Il s’agit d’abord d’entraîner les équipes, qu’elles soient civiles ou militaires. Mais surtout de favoriser leur collaboration. On n’a pas les mêmes méthodes de travail, alors plus on s’entraîne ensemble, plus on apprend à adopter des pratiques communes. C’est du temps gagné pour la vraie vie.
Un entraînement essentiel pour préparer les équipes médicales et militaires en cas de catastrophes naturelles, par exemple.
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