Morgane, atteinte d’endométriose : « au début, on est un peu dans le déni »
L’endométriose touche 1 femme sur 10 en âge de procréer. En Martinique, où le diagnostic de la maladie serait encore supérieur à l’Hexagone, certaines associations consacrent le mois de mars à la prévention. Morgane raconte son histoire, son parcours médical mais également l’espoir.

La 1ère semaine de Mars est la semaine européenne consacrée à la sensibilisation contre l’endométriose, maladie qui concerne exclusivement les femmes.
Cela concerne 1 femme sur 10 en âge de procréer, soit environ 2 millions de femmes en France, confrontées, en moyenne, à 7 ans d'errance médicale.
En Martinique, la prévalence serait encore plus élevée. C’est la raison pour laquelle certaines associations consacrent un mois entier aux actions.
Elles évoquent d’ailleurs un mois de « Mars Jaune ».
Invitée de la rédaction ce mardi 11 mars, Morgane, membre du collectif les « 20mille 972 », raconte ses années d’errance médicale avant, enfin, qu’un nom soit mis sur la maladie dont elle souffrait.
J'avais des douleurs de règles depuis mes premières règles. Comme le discours classique, on me disait que c'était dans la tête, que c'était normal. Donc on m'a mis sous pilule. C'est resté endormi comme ça pendant plusieurs années, jusqu'à ce que j'arrête la pilule pour essayer de tomber enceinte. Là, les douleurs ont commencé à être plus importantes. J’ai aussi eu des problèmes intestinaux. J’ai banni le sucre, le gluten, les œufs. À un moment, je crois que je mangeais plus que du riz.
Un diagnostic, après un IRM et une question de la gynécologue
La vie s’écoule avec la douleur. Morgane tombe alors vraiment malade.
J'avais perdu beaucoup de poids mais personne ne trouvait pas ce qu'il y avait. J’avais toujours ce désir d'enfant. Et là, on va voir un gynécologue avec mon conjoint pour justement savoir ce qui n'allait pas. Elle me demande si j'ai mal pendant mes règles. Moi, je réponds « normal ». La gynéco me dit, « non, ce n’est pas normal ». Je dois faire une IRM. Donc là, on a le diagnostic. Il y a bien de l'endométriose un peu partout, mais pas d'atteinte digestive, soi-disant.
Enfin, en tout cas, un nom est posé sur la maladie.
C'est bizarre, inconsciemment, j'avais déjà recherché l'endométriose. Il faut avouer qu’on est un peu dans le déni, au début.
À ECOUTER Entretien complet avec Morgane, atteinte d’endométriose et membre du collectif les « 20mille 972 ».
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