Pose de la première pierre du nouvel hôpital au Saint-Esprit
Après de très nombreuses années d’attente, la première pierre du nouvel hôpital de Saint-Esprit a été posée, ce mercredi (7 mai), sur le site du Morne Dégras. À l’horizon 2028, ce nouvel hôpital accueillera plus de 120 lits répartis entre l’hospitalisation, l’EHPAD et les soins spécialisés.
La première pierre du nouvel hôpital du Saint-Esprit a été posée, ce mercredi (7 mai), sur le site du Morne Dégras, en présence des autorités locales, des représentants de l’État et des acteurs du monde médical.
C’est un projet ambitieux de 60 millions d’euros, qui vise à remplacer un établissement vétuste et exposé aux risques naturels.
À l’horizon 2028, ce nouvel hôpital accueillera plus de 120 lits répartis entre l’hospitalisation, l’EHPAD et les soins spécialisés, avec pour ambition de rapprocher les soins des habitants du sud de l’île, tout en modernisant l’offre médicale.
« L’hôpital va conforter son offre »
Ce nouvel hôpital très attendu a été pensé pour améliorer la prise en charge des patients et offrir également de nouveaux parcours de soins, comme l’explique Thierry Largen, directeur des centres hospitaliers du Saint Esprit et du François.
L’hôpital va conforter son offre voire l’augmenter sur la partie médecine, les soins de suite, c’est-à-dire les soins de réadaptation. On va conforter aussi la partie médico-sociale avec un nombre accru de places d’Ehpad. On aura Une unité d’hébergement renforcée, de l’accueil de jour. Ce sera un EHPAD qui permettra également d’accueillir des gens vieillissants en situation d’addiction. Les hôpitaux de proximité sont-là aussi pour désengorger la partie aval du CHUM. Donc l’idéal pour nous, c’est d’avoir un plateau technique a minima. La radiologie est confortée.
« Un hôpital de proximité moderne »
Plus de 10 ans après l’annonce de la reconstruction, le projet est enfin en route. Un parcours long, semé d’embûches auquel a dû faire face Fred-Michel Tirault, maire du Saint-Esprit.
Je suis très heureux, très fier. Cela fait 10 ans qu’on se bat pour reconstruire cet hôpital. Il a fallu trouver un terrain, le rendre constructible. Il a fallu trouver de l’argent, plus de 65 millions d’euros. Et il a fallu, surtout, faire un projet médico-soignant. Pas de projet, pas d’hôpital. Il fallait réunir toutes les équipes, toutes les compétences, techniques, financières, pour arriver à ce résultat, 10 ans après. Et enfin poser la première pierre de notre nouvel hôpital, qui était attendu depuis très longtemps par les patients. Parce qu’aujourd’hui, l’hôpital du Saint-Esprit est dans la rivière, en zone inondable. Celui-là sera en altitude, au frais, avec l’air de la montagne du Vauclin. Ce sera un hôpital de proximité moderne, plus humain, plus accessible, avec des professionnels compétents et accueillants.
« On se donne rendez-vous en juin 2028 »
Hélène Sophar, aide-soignante à l’hôpital du Saint-Esprit, vice-présidente de la commission des usagers, se réjouit d’avance de la construction de cette nouvelle structure qu’elle attend depuis 2009.
Nous sommes contents, ça a été une dure bataille. Pour la population de Martinique, je pense que c’est un projet très important. Nous sommes dans un hôpital vétuste, qui a environ 170 ans et plus. Nos locaux ne sont plus adaptés et nous faisons des prises en charge relativement satisfaisantes, mais je pense qu’avec ce pôle nous aurons vraiment de quoi prendre en soins la population. C’est un projet qui va durer 3 ans. On se donne rendez-vous en juin 2028.
« Un pôle addictologie »
Afin d’assurer une prise en charge optimale des patients et de meilleures conditions de travail, cette reconstruction était indispensable pour Yves Servant, directeur de l’ARS.
On a un gros enjeu aujourd'hui de modernisation de ce qu'on appelle les EHPAD. On a un premier enjeu qui est de leur donner des conditions de vie dignes, décentes, par respect pour eux, comme dans les familles martiniquaises on a coutume de respecter les anciens. Or à Saint-Esprit, on avait des locaux qui avaient beaucoup vieilli et les conditions d'hébergement n'étaient pas dignes. Ensuite, comme on l'a dit lors des différentes présentations, l'hôpital de Saint-Esprit ne se pense pas tout seul. Il se pense par rapport à d'autres hôpitaux qui, chacun, peuvent se spécialiser ou offrir des soins qui sont des soins de référence. Saint-Esprit a choisi de développer un pôle d'addictologie. C'est important aussi parce que les médecins spécialisés, ce qu'on appelle les addictologues, ont besoin aussi de travailler un peu de manière regroupée pour partager leur expérience, partager leurs patients, accumuler des connaissances, comparer l'efficacité des différents traitements. C'est pour ça aussi qu'on crée des pôles pour avoir suffisamment de médecins pour travailler ensemble.
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