Les pluies records d'octobre 2020 nous préserveront elles du manque d'eau au carême 2021 ?

Par 04/11/2020 - 13:31

Au coeur d'une période cyclonique animée et historique, notre île a été relativement épargnée. Pourtant, le mois d'octobre a été particulièrement arrosé. Suffisant pour faire face au prochain carême ? La réponse de Météo France dans cet article.

    Les pluies records d'octobre 2020 nous préserveront elles du manque d'eau au carême 2021 ?

La Martinique est restée à l'abri de la route des cyclones au mois d'octobre. Néanmoins, de nombreuses ondes tropicales ont concerné notre île durant le mois dernier.

"En conséquence, il a beaucoup plu en octobre sur quasiment toute la Martinique et surtout en fin de mois. Globalement il est tombé 40 à 60% de plus que d'ordinaire (sauf sur le nord caraïbe ou la pluviométrie est plus proche de la normale) et de nombreux records pour un mois d'octobre ont été battus depuis l'ouverture des stations depuis 20, 30 ou 40 ans : Lorrain 640mm (1972), Marigot 592mm (1996), Rivière-Pilote 453mm (1997), Sainte-Anne 359mm (1993), Trinité 479mm (2003), Vauclin 334mm (1992)", explique Météo France.

Au niveau de la station du Lamentin, Météo France a observé 24 jours de pluie sur les 31 que compte le mois d'octobre. "Soit un jour de moins que le record d'octobre 2001 et 2013, et il y a eu 6 jours avec plus de 30mm. Il faut remonter à 2008 pour trouver une pluviométrie plus forte ( même si est loin du record d'octobre 1990 avec 2 fois plus de pluie à cause du passage du cyclone Klaus)", précise Météo France.

Se pose donc la question du remplissage des réserves naturelles d'eau. On s'en souvient le carême 2020 avait été particulièrement sévère et toute la Martinique avait été touchée par des coupures d'eau potable liées au faible niveau des rivières. En effet, 94% de l'eau potable distribuée en Martinique provient des eaux dites de surface, autre nom pour les cours d'eau.

Selon Météo France, "ce mois d'octobre rattrape un peu le déficit des mois précédents et le cumul sur les 3 derniers mois est à peu près normal. Les modèles de prévision saisonnière s'accordent pour dire que le phénomène la Nina va atteindre son maximum d'intensité en décembre. La conséquence sur les Antilles est une pluviométrie légèrement excédentaire ou normale pour la saison". En d'autres termes le déficit hydrique provoqué par les carêmes 2019 et 2020 pourrait être rattrapé. Ce qui n'est cependant pas une invitation à gaspiller une ressource fragile.


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