TCSP : la commission européenne se donne jusqu'à mars 2019 pour réclamer son investissement

L'argument revient régulièrement au centre des polémiques politiques qui entourent le Transport Collectif en Site Propre. La Commission Européenne pourrait appliquer la règle du dégagement d'office et reprendre les fonds investis dans le TCSP. Certains brandissent cette menace comme un couperet inéluctable, les autres se targuent de pouvoir repousser à l'envie la date butoir.

Il faut dire que la somme investie par l'Union Européenne dans le projet pèse lourd. Elle s'élève à 60 millions d'euros sur les 400 millions qu'ont coûté la construction de ce moyen de transport.

L'ultimatum légal a d'abord été fixé à fin 2015 avant de faire l'objet de plusieurs supputations et d'arguments contradictoires. Les représentants de la Commission Européenne de passage en Martinique en ont profité pour éclaircir la question et donner la réponse.

"Le TCSP a été cofinancé par le FEDER pour le programme précédent. Il avait jusqu'en fin 2015 pour être entièrement terminé. Mais il n'était pas obligé de fonctionner. C'est un petit peu les règles européennes. Pour le fonctionnement nous avons une période maximum de deux ans après le dépôt du dossier final. C'est à dire jusqu'en mars 2019. Autrement dit si en mars 2019 le TCSP ne fonctionne pas, la commission européenne pourra réclamer les montants qu'elle a versé. Je considère là aussi qu'il n'y a pas d'inquiétude. J'ai vu d'ailleurs les wagons en me promenant dans Fort-de-France. C'est très joli", a commenté Pierre Dirlewanger, Rapporteur pour la commission européenne du programme FEDER Martinique.

Pas d'inquiétude en effet pour l'instant. Martinique Transports l'a annoncé : les BHNS devraient embarquer des passages dans moins de trois mois.