Neuf nouveaux maires en Martinique après les municipales 2020

Par 29/06/2020 - 07:11 • Mis à jour le 30/06/2020 - 06:20

Depuis dimanche soir, six communes de Martinique ont un nouveau maire. Un résultat prévisible au regard de la configuration du scrutin. La vraie surprise vient de la défaite des majorités en place.

    Neuf nouveaux maires en Martinique après les municipales 2020

Les élections municipales 2020 ont vu le renouvellement de moins d'un tiers des premiers magistrats de l'île. On compte en effet neuf nouveaux maires élus entre le premier et le second tour (Grand Rivière, Fonds Saint-Denis, Vauclin, Diamant, Ducos, François, Marin, Rivière-Pilote, Saint-Joseph).

Six d'entre eux ont été élus hier soir (dimanche 28 juin 2020). Il ne s'agit pas tout à fait de surprises si l'on regarde les résultats du premier tour. Ainsi Yan Monplaisir était arrivé largement en tête à Saint-Joseph et a facilement confirmé son avance. À Ducos, le scrutin était sans doute plus serré mais Aurélie Nella qui avait remporté le premier tour n'a pas été débordée par les alliances d'entre deux tours ni par la campagne agressive d'Alfred Marie-Jeanne à son encontre. À noter qu'Aurélie Nella gonfle les rangs des femmes maires de Martinique. Elles rejoints les trois mairesses déjà en place : Jenny Dulys-Petit au Morne Rouge, Marie Thérèse Casimirius à Basse-Pointe et Annick Cormier à Fonds Saint-Denis.

Au François, à Rivière-Pilote, au Diamant et au Marin, le résultat était sans doute plus indécis. Samuel Tavernier, Jean-François Beaunol, Hugues Toussay et José Mirande avaient tous pour mission de renverser la vapeur du premier tour où ils s'étaient classés deuxième. Une mission qu'ils ont accomplie soit face au candidat soutenu par la majorité sortante (François, Diamant, Marin) ou carrément face au maire en place (Rivière-Pilote).

Il faut également noter la prime à la persévérance. Samuel Tavernier, Jean-François Beaunol, José Mirande et surtout Yan Monplaisir ont fini par connaître le goût de la victoire après de nombreuses tentatives.

Finalement, Joseph Péraste a fait figure d'ovni dans ce second tour consacré au changement. Contrairement à Raymond Théodose qui n'a pas pu conserver son fauteuil acquis en 2014, le maire du Marigot a facilement dominé ses deux adversaires, à savoir Ange Lavenaire et Patrick Bredas.

Les regards se tournent désormais vers les élections communautaires. Si la présidence de la Cacem doit en principe revenir au maire de Schoelcher, selon le principe de présidence tournante, la bataille sera rude à l'Espace Sud et à Cap Nord.

Dans le Sud, ce sont Eugène Larcher (Anses d'Arlet), président en place, et André Lesueur (Rivière-Salée) qui font figure de favoris mais peut être doivent ils se méfier du vent de changement qui souffle en ce moment sur la scène politique martiniquaise. Dans le Nord, la bataille se jouera en principe entre le maire du Robert et président de Cap Nord, Alfred Monthieux et le maire de Sainte-Marie et ancien député, Bruno Nestor Azérot. L'élection du président de Cap Nord se tiendra le 8 juillet prochain.

Tags