Le premier ministre de Sainte-Lucie en visite en Martinique pour renforcer la coopération
Le Premier ministre de Sainte-Lucie est en Martinique. Philip Pierre et son chef de la police ont rencontré le préfet. Au menu des discussions, la coopération sur les sujets sécuritaires communs aux deux îles.

Le Premier ministre de Sainte-Lucie, Philip Pierre, est en visite en Martinique.
L’occasion de renforcer les liens et la coopération entre les deux îles, notamment sur les thématiques sécuritaires, d’immigration, mais aussi de santé.
Philip Pierre a rencontré le préfet de Martinique, Etienne Desplanques, ainsi que les services de sécurité, police, gendarmerie.
Cela fait suite au rapprochement effectué l’année dernière par le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, qui avait souhaité renouer les échanges, notamment en matière judiciaire entre les deux territoires.
A l’issue de la réunion entre le Premier ministre de Sainte-Lucie et le préfet de Martinique, ces derniers ont tiré un bilan satisfaisant de la coopération actuel.
« Nous avons une politique de tolérance zéro »
Philip Pierre a assuré que Sainte-Lucie allait renforcer ses services de renseignements et ses moyens de détection de la criminalité :
C’est ce que j’ai assuré aux autorités martiniquaises. Mon gouvernement mettra tout en œuvre pour garantir une coopération totale afin d’éradiquer le fléau de la criminalité qui touche une minorité qui veulent nuire à cette relation et porter préjudice à notre économie et à nos jeunes. Nous avons une politique de tolérance zéro. Concernant les moyens dont on a besoin, comme nous l’avons dit précédemment, nous devons renforcer nos services de renseignements et nos moyens maritimes en termes de patrouilles physiques. Mais le plus important est que nous devons être en mesure de partager les informations sur ce qui se passe.
« Pour une nouvelle page de coopération »
Le préfet de Martinique, Etienne Desplanques, a pour sa part salué la coopération en cours avec Sainte-Lucie, qui n’a de cesse de se développer ces deux dernières années :
Nous avons non seulement mis en place un attaché de sécurité intérieure directement à Sainte-Lucie, qui nous permet d'avoir une excellente coopération en matière de renseignements sur le narcotrafic. Et puis également une coopération judiciaire avec un magistrat français qui est à l'ambassade de France à Sainte-Lucie et qui nous a permis d'obtenir, et je veux le saluer et je veux remercier Monsieur le Premier ministre, des premières extraditions qui étaient très attendues de Martiniquais. Nous avons donc fait aujourd'hui un tour d'horizon et commencé à identifier les pistes d'amélioration encore de la coopération avec une ferme volonté, pour reprendre les termes de Monsieur le Premier ministre, d'une zéro tolérance. Zéro tolérance à Sainte-Lucie, zéro tolérance en Martinique et nous aurons l'occasion de nous revoir au second semestre pour préciser les engagements de chacun pour une nouvelle page de coopération.
Les radars presque opérationnels
Pour lutter contre le trafic de drogue et de stupéfiants, l’une des annonces du gouvernement était la mise en place des radars, afin de contrôler les côtes martiniquaises…
Le préfet Etienne Desplanques précise que les radars sont presque opérationnels :
Je vous confirme que nos radars sont véritablement en cours d'installation. À vrai dire, on est même en train de les étalonner. Ça va nous prendre quelques semaines. On commence à avoir des premières images, des premières choses qui sont exploitables. Ce sont des technologies très modernes qui nécessitent pour nous de bien nous les approprier. Il y a des phases de test, jusqu'à ce qu'ils soient, à mon sens, pleinement opérationnelles pour environ le mois de juin, où on pourra l'utiliser dans des opérations véritablement de contrôle.
Des surveillances autour de l’île
Des surveillances autour de l’île, a confié Etienne Desplanques, a donné quelques résultats ces derniers mois :
Mais pour autant, nous n'avons Nous n'avons pas attendu l'arrivée des radars, puisque nous avons commencé avec la gendarmerie à faire des surveillances autour de l'île : donné J’aurais l'occasion de les évoquer dans les prochains jours. D'une certaine manière, c'était pour nous une façon de se préparer à l'arrivée de ces radars pour être forts sur la capacité d'intervention. Donc, ça fait partie des éléments qui vont nous permettre aussi de renforcer la coopération avec Sainte-Lucie. L'enjeu pour nous, c'est d'abord une question d'échange de renseignements. C'est-à-dire que nous, nous avons besoin de connaître le narcotrafic en Sainte-Lucie. Eux ont besoin de connaître la réalité du narcotrafic en Martinique. Et c'est souvent une question de personnes pour que d'une certaine manière, les connexions se font entre magistrats, entre enquêteurs, entre services de renseignement. Je trouve qu'au moins depuis un an, voire deux ans, ça s'est nettement amélioré, mais on a encore beaucoup de choses à faire.
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