Le Parti Progressiste Martiniquais remobilise les troupes pour les municipales et plus d'autonomie

Changement de lieu, changement de commune. Le Parti Progressiste Martiniquais a effectué sa rentrée politique ce samedi soir (11 octobre), à l’Appaloosa au François, en présence d’une centaine de militants.

Les caciques du parti fondé par Aimé Césaire ont laissé à leur jeune garde le soin d’organiser un événement différent, pour symboliser la renaissance du Parti.

Au cours de cette soirée, animée par des moments culturels, et divers témoignages, y compris vidéos, deux mots d’ordre : le combat pour l’émancipation du peuple martiniquais à travers un pouvoir normatif local, mais aussi le rassemblement et l’unité en vue des municipales de mars 2026.

Un appel à la remobilisation des militants a été lancé pour convaincre le peuple et insuffler les valeurs humanistes et progressistes des Balisiers, face aux nombreuses difficultés que traverse la Martinique.

« Des jeunes qui s’engagent »

Didier Laguerre, président du Parti Progressiste Martiniquais, explique en quoi cette rentrée se voulait différente en prévision des combats à mener.

Ce sont les jeunes qui ont organisé cette rentrée avec des vidéos, des micros-trottoirs, des interventions de personnes qui ne sont pas forcément des militants du parti, sur la question de responsabilité, d'engagement féminin, de responsabilité écocitoyenne avec des intermèdes culturels, musicaux. On avait besoin d'un espace qui soit adapté à cette forme de rentrée proposée par les jeunes du parti. C'est une volonté surtout de permettre à ces jeunes qui rejoignent le parti, qui s'engagent, de prendre des responsabilités tout simplement dans le parti et d'assurer une forme de transmission. Nous avons, en Martinique, besoin que nos jeunes s'engagent. Ils représentent les forces vives. Ils ont des choses à dire. Il faut les accompagner dans leur engagement.

« Unité, responsabilité, autonomie… »

Didier Laguerre a rappelé les mots d’ordre du parti pour cette rentrée.

L’unité, la responsabilité, porter le discours fondamental du parti, l'autonomie pour la nation martiniquaise. Et c'est aussi se préparer pour les prochaines échéances électorales et municipales de mars 2026, mais aussi prendre toute notre part de militants progressistes dans le dialogue qui s'ouvre avec le peuple martiniquais à la suite du Congrès des élus pour expliquer, convaincre de la capacité, tout simplement, des Martiniquais à décider d’un certain nombre de choses pour eux-mêmes, par eux-mêmes.

« Le parti se rajeunit »

Samuel Germany, du Prêcheur, président du Mouvement des Jeunes Progressistes Martiniquais au sein du PPM, assure que la jeunesse et prête à relever les défis du parti et de l’île, et ce, dès les municipales prochaines.

On a voulu changer en présentant des slameurs, des professionnels qui nous ont apporté leur avis sur des sujets importants pour les Martiniquais. On a travaillé, discuté sur des thématiques qui intéressent les Martiniquais : le féminisme, la responsabilité, l'écologie. Ce sont des sujets, en tout cas, qui tiennent à cœur au Parti progressiste Martiniquais. On se devait de présenter des thématiques qui se rapprochent de la population. On a toujours entendu dire que le parti est vieillissant. Aujourd'hui, nous avons montré lors de cette rentrée politique que les jeunes du parti sont présents, qu’il se rajeunit et que les militants seront présents. Et on va continuer le combat jusqu'à ce que le parti puisse évoluer dans les années à venir. Et nous serons présents aux élections municipales en mars 2026.

Appel à candidatures

Pour Didier Laguerre, le parti est déjà en ordre de bataille pour les municipales, mais aussi pour défendre les résolutions du Congrès pour un pouvoir normatif local.

C'est important de se remobiliser. On a lancé la procédure d'appel à candidatures pour que les Balisiers puissent proposer des candidats, pour que les camarades puissent ensuite se proposer en tant que candidats. Et dans les toutes prochaines semaines, nous allons procéder aux investitures des candidats du Parti Progressiste Martiniquais pour les prochaines échéances électorales de mars 2026. L'objectif, c'est de garder la confiance des habitants des communes qui ont voté pour le Parti Progressiste Martiniquais lors des dernières municipales. Je pense à Fort-de-France, au Carbet, à Bellefontaine, à Basse-Pointe. Mais aussi d'être présents sur d'autres communes parce qu'il faut porter le message, la voix, la vision du Parti Progressiste de Martiniquais sur l'ensemble du territoire. La situation que vit aujourd'hui la Martinique ne peut pas se régler sans, aussi, une solution politique, une réponse politique. Ça passe par un pouvoir normatif local, c'est-à-dire la capacité de corriger la loi lorsqu'elle n'est pas adaptée ou de faire la loi lorsqu'elle ne répond pas à la réalité de la Martinique. C'est valable pour le transport.

« Les femmes bien présentes au PPM »

Au sein du Parti, la place des femmes a été longtemps évoquée hier. Audrey Aleins, membre du Comité d’Organisation Transitoire mis en place en juin 2025, assure qu’elles tiendront toute leur place.

Il était important pour nous de faire une rentrée politique différente. Il fallait qu'on montre que nous, les jeunes, on est bien là, on est bien présents, mais aussi les femmes. On a tendance à croire que c'est un parti politique qui n’est entouré que d'hommes. Mais non, les femmes, elles sont bien présentes, elles sont actives au sein du parti. Elles ont toujours été là. Elles ont toujours été un peu les potomitan du parti, les petites mains actives qui font que le parti fonctionne aujourd'hui encore. Il était important pour nous de le démontrer. Pendant les campagnes politiques, ce sont essentiellement des femmes qui organisent toute la partie logistique. On sera encore là, au combat et bien présentes. Et on va encore plus affirmer notre position et notre voix au sein du parti.