Procès en appel de Rodrigue Petitot : 15 à 18 mois de prison ferme requis, le délibéré attendu au mois d'août
La cour d'appel de Fort-de-France a mis sa décision en délibéré au 21 août 2025 dans l'affaire de l'intrusion à la résidence préfectorale. Les avocats de Rodrigue Petitot ont réclamé sa relaxe tandis que le ministère public a exigé une peine de prison ferme.

Après une première journée d'audience tendue qui s'était étirée en longueur, les débats ont été plus concis et directs au cours de cette matinée de vendredi (20 juin 2025).
L’avocate générale a donc requis 15 à 18 mois de prison avec mandat de dépôt, la privation des droits civils, civiques et de la famille pendant 5 ans à l'encontre de Rodrigue Petitot. Si le ministère public était suivi dans ces réquisitions, le président du RPPRAC ne pourrait pas voter, se présenter à une élection ou encore d’être tuteur ou curateur durant 5 ans.
La représentante du parquet générale ne s'est pas arrêtée là. Elle a aussi demandé à la cour de prononcer la confiscation des téléphones du prévenu et l’affichage de la décision de justice à la mairie et à la préfecture de Fort-de-France pendant un mois.
Les avocats demandent la relaxe
Ce matin deux de ses avocats de Rodrigue Petitot ont plaidé en sa faveur. Maître Bellemare et maître Arneton ont, comme en première instance, demandé la relaxe de leur client.
Lors de sa plaidoirie, Eddy Arneton a affirmé que Rodrigue Petitot exprimait "une colère qu'on n'entend pas", et qu'il devait bénéficier de la liberté d’expression.
Il a estimé également que les réquisitions du ministère public datait "du siècle dernier".
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Un an de sursis en première instance
Pour rappel, les charges retenues contre le président du RPPRAC sont les suivantes : violation de domicile, acte d'intimidation sur personne dépositaire de l'autorité publique, outrage sur personne dépositaire de l'ordre publique, violences sur fonctionnaire de police. Les faits qui lui sont reprochés correspondent à son intrusion avec d'autres membres de l'association au sein de la résidence préfectorale le 11 novembre 2024.
Il fait aussi l'objet de poursuite pour les faits commis le 12 novembre 2024, survenus lors de son arrestation : rébellion en réunion et provocation à la rébellion.
Il avait été condamné en première instance à un an de prison avec sursis mais le parquet avait fait appel de cette décision.
La cour d'appel a mis sa décision en délibéré au 21 août 2025.
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