Procès du meurtre de Willy McQuaid : deux accusés affirment être innocents
Au quatrième jour du procès aux assises de Martinique, ce jeudi 15 mai, Ludovic Marie-Louise et Cédric Chaillot ont livré leur version des faits. Tous deux rejettent toute responsabilité dans le meurtre de Willy McQuaid, tué par balles en mars 2019.

Le procès se poursuit. Pour ce quatrième jour, hier (15 mai), Ludovic Marie-Louise et Cédric Chaillot se sont exprimés à la barre pour la première fois depuis l’ouverture du procès, entamé lundi devant la cour d’assises de Fort-de-France.
Ils comparaissent aux côtés de Michael Corosine dans l’affaire du meurtre de Willy McQuaid, un jeune Saint-Lucien de 22 ans, abattu de plusieurs balles le 28 mars 2019 au Lamentin.
Deux plaidoyers d’innocence
Premier à parler, Ludovic Marie-Louise rejette toute implication. Selon l'homme, « je n’ai rien à voir avec cette affaire. »
Mis en examen sans être passé par la garde à vue, il affirme avoir vérifié sa localisation le 28 mars grâce à ses archives Snapchat. Selon lui, il se trouvait ce jour-là dans une villa à Schoelcher avec Michael et un ami.
S’il admet être en cavale à l’époque pour une autre affaire, il précise avoir toujours assumé ses actes. Il réfute toute connexion avec la moto Africa Twin évoquée dans le dossier et assure n'avoir eu qu'un simple contact visuel avec la victime.
« On veut faire de moi un ennemi public »
Cédric Chaillot, lui aussi, nie toute implication dans l’homicide. Il assure avoir passé la journée du 28 mars à Chateauboeuf, en compagnie de sa compagne.
L’homme reconnaît son passé judiciaire, notamment dans l’affaire dite du Maximus, au cours de laquelle il avait reconnu avoir tiré. Mais ici, il dénonce une pression injustifiée.
Je suis victime d’un acharnement. On veut me faire passer pour un ennemi public numéro un.
Il affirme ne pas avoir connu personnellement Willy McQuaid, « je le connaissais juste de vue. » Il va plus loin et qualifie la victime de « fou et de mythomane », une déclaration qui a suscité la réaction immédiate de la partie civile.
Maître Pascaline Jean-Joseph, avocate de la partie civile a répondu :
S’il dit que McQuaid ment, que dire des autres témoins ? Ceux qui, eux aussi, le placent à la villa ce jour-là ?
Face à cette contradiction, l’accusé reste impassible. Il maintient sa version : il n’était pas sur les lieux du crime, mais bien à Schoelcher ce jour-là.
L’audience a été suspendue en fin de journée. Les débats reprendront lundi matin à 8 heures.
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