Procès Mc Quaid : Michael Corosine nie toute implication au deuxième jour d’audience
Le deuxième jour du procès pour le meurtre de Willy Mc Quaid, abattu en mars 2019 au Lamentin s’est tenu hier (13 mai). Trois hommes comparaissent pour meurtre en bande organisée. L’un d’eux, Michael Corosine, a longuement été interrogé par la cour.

Le jeune Saint-Lucien de 22 ans avait été criblé de balles le 28 mars 2019, à Basse-Gondeau au Lamentin, avant de succomber à des blessures, trois mois plus tard.
Six ans après les faits, 3 hommes sont dans le box des accusés. Ils répondent depuis lundi 12 mai à plusieurs chefs d’accusation, dont celui de meurtre en bande organisée avec préméditation.
Parmi eux, un nom bien connu de la justice : Cédric Chaillot, déjà condamné à 16 ans de réclusion criminelle dans l’affaire dite du Maximus. À ses côtés : Michael Corosine et Ludovic Marie-Louise.
Michael Corosine, longuement entendu
Dès le début de son interrogatoire, Michael Corosine déclare : « Tout d’abord, je présente mes condoléances à sa famille… et je voudrais dire que je suis innocent. »
Il affirme ne pas avoir participé à l’agression de Willy Mc Quaid et soutient qu’il a découvert être recherché dans cette affaire seulement à son arrivée en métropole. Il précise ses relations avec la victime : « Ma mère est Sainte-Lucienne, je le voyais de temps en temps. Il n’avait pas d’argent, je lui donnais un petit quelque chose. »
Décrivant la victime comme « un jeune travailleur, passionné de mécanique », Michael Corosine dit ne pas comprendre pourquoi il est impliqué dans cette affaire. Mais au fil de son audition, des contradictions apparaissent. Le président de la cour l’interpelle : « En GAV, vous dites rouge. Devant les jurés, vous dites bleu. »
Face à ces remarques, Michael Corosine assure : « Je suis pour la manifestation de la vérité. » Il réfute toute implication directe ou indirecte : « je n’ai rien à me reprocher. Je n’ai tiré sur personne. »
L’un des éléments soulevés par la cour concerne les relations entre les accusés. Michael Corosine évoque Ludovic Marie-Louise comme un ami d’enfance avec lequel il aurait pris ses distances. Il ajoute que les antécédents de ce dernier auraient pu influencer la perception que la justice a de lui. À propos de Cédric Chaillot, déjà connu des services judiciaires, il reconnaît l’avoir côtoyé, mais sans lien particulier.
Un scénario remis en question
Le président de la cour interroge l’accusé sur les évènements du 28 mars 2019 : un rendez-vous dans un café, un départ en direction du RSMA pour régler une dette, trois motos, trois individus. Ces éléments concordent avec les constatations de l’enquête. Mais Michael Corosine continue de rejeter les accusations. Il met en doute certains témoignages ainsi que les déclarations de la victime qui, selon lui, ne concorderait pas.
À plusieurs reprises, il déclare ne pas se souvenir et conclut :« Je n’ai rien à me reprocher. Je n’ai tiré sur personne». Un flou qui soulève des interrogations de la part de la cour et de la partie civile.
Ce mercredi (14 mai) marque le troisième jour d’audience. La cour poursuit les auditions, avec les autres accusés, des témoins, des médecins légistes et l’expert balisticien.
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